Document Unique : MSA

Le monde agricole est rarement abordé à propos de l’Evaluation des Risques Professionnels  pour le Document Unique.

Pourtant les problématiques liées à la protection des travailleurs agricoles sont nombreuses, ports de charges lourdes, manutentions, postures de travail inconfortables, expositions aux vibrations, conduite d’engins agricoles, travail avec les animaux, horaires atypiques, conditions climatiques extrêmes (chaleur, froid, vent), exposition aux ultra-violets, usage des pesticides et produits phytosanitaires, contacts avec les animaux…

document unique msa

La MSA qui signifie « Mutualité Sociale et Agricole » a publié un excellent fascicule gratuit pour aider ces entreprises du monde agricole à comprendre les principes fondateurs de l’Evaluation des Risques Professionnels  pour le Document Unique et pour définir les points incontournables de cette démarche.

Dans  ce guide gratuit document unique MSA vous trouverez entres autres :

  • Les 5 raisons pour agir
  • Les 5 clés pour réussir
  • Les 5 étapes de la démarche de prévention
  • Les acteurs de la prévention

Les risques à aborder en priorité, dans cette démarche, sont :

  • Les troubles musculo-squelettiques (TMS) qui représentent 95% des maladies professionnelles des salariés et 85% des exploitants. Sont particulièrement touchés la viticulture, le traitement de la viande, les cultures spécialisées (maraîchage, horticulture, arboriculture…).
  • La population agricole compte davantage de décès par cancer de la peau (mélanome) que le reste de la population.

Le plan d’actions comportera impérativement :

  • Le port des équipements adaptés aux conditions de travail (gants, masques, blouses, chaussures, vêtements chauds…), pour se protéger du contact avec les produits phytosanitaires, éviter tout risque de brûlure, d’engelure ou de frottement, pour prévenir coupures et amputations, pour prévenir les zoonoses (infections transmissibles de l’animal à l’homme) et les écrasements par les animaux, se prémunir contre les risques de glissade et de chute…
  • En cas de travail dans le froid, l’introduction d’une période d’échauffement  des articulations avant de commencer une activité tout en veillant à maintenir les mains au chaud en portant des gants suffisamment épais.
  • Pour la conduite des engins agricoles, adaptation de la conduite pour éviter les vibrations et réglage correct du siège.
  • Pour la manipulation des charges lourdes, réduction des poids au maximum et remplacement de la manutention manuelle par la mécanisation.
  • Pour le travail en plein soleil, protection des ultraviolets (UV) nocifs en portant des manches longues, et en utilisant une protection solaire adaptée au type de peau avec à titre préventif un examen dermatologique régulier.

Pour télécharger le document unique MSA cliquez ICI.

En complément de cet article, lisez aussi tout ce qui est lié à l’obtention du Certiphyto obligatoire dès 2013.

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Patrick Ducloux
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Document Unique : Un outil précieux pour les préventeurs.

Connaissez-vous le rapport SUMER 2002-2003 ?

SUMER 2002-2003 est une enquête transversale qui fournit une évaluation des expositions professionnelles des salariés, de la durée des ces expositions et des protections collectives ou individuelles éventuelles mises à disposition. Les données sont recueillies par le médecin du travail lors de l’entretien médico-professionnel au cours des visites périodiques, et font également appel à la connaissance des postes de travail qu’il a acquise au cours de son tiers-temps. La conception du questionnaire et les spécifications de la collecte ont été élaborées par un comité de pilotage regroupant des experts des conditions de travail et de la santé au travail issus de nombreuses institutions et de disciplines variées, ergonomie, épidémiologie, sociologie etc.

La force de cette enquête repose à la fois sur l’expertise du médecin du travail qui peut administrer un questionnaire parfois très technique et sur le grand nombre de salariés enquêtés (56 314 salariés tirés dont 49 984 ont répondu), ce qui permet de quantifier au niveau national des expositions à des risques relativement rares.

Grâce à l’extension de son champ, Sumer 2003 est représentative de 17,5 millions de salariés soit 80% de l’ensemble des salariés.

Cet ensemble de données a été exploité par une équipe de statisticiens et de médecins inspecteurs du travail.

Vous trouverez ainsi des :

  • fiches d’exposition par grand secteur d’activité économique
  • fiches par nuisance
  • fiches d’exposition par famille professionnelle

Pour obtenir ce rapport cliquez sur la photo ci-dessous.

rapport-sumer

Comme vous le voyez, vous trouverez soit en tant que préventeur, soit en tant que responsable de l’évaluation des risques professionnels de votre entreprise, de nouvelles idées pour compléter votre Document Unique.

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Document Unique : Méthode pratique pour les Risques Psychosociaux

Comment aborder simplement les Risques Psychosociaux dans l’entreprise ?

J’avais abordé les RPS (risques psychosociaux) dans un article récent (ICI).

Plusieurs d’entre vous m’ont demandé s’il existait une méthode simple et rigoureuse pour évaluer ces RPS dans l’entreprise.

risques psychosociaux anact

Chacun (moi inclus!) bricolait de son côté, avec plus ou moins de réussite.

Or, voilà que l’ANACT a publié un kit, clair, facile et pédagogique, accompagné de fiches pratiques, pour conduire une démarche rigoureuse et opérationnelle à la fois pour l’évaluation des risques psychosociaux mais aussi pour la prévention.
Ce kit est téléchargeable sur le site de l’ANACT  ICI.

Un nouvel outil pour que risques psychosociaux et Document Unique fassent bon ménage.

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Je vous conseille aussi vivement de vous inscrire pour recevoir 8 Fiches Gratuites sur les RPS ci-dessous:

Patrick Ducloux
Experton
Coach Certifié

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Head in Hands

Autres articles utiles sur le thème:
RPS et outils pratiques
Coaching et RPS
RPS dans la Fonction Publique Territoriale
Affichages obligatoires sur harcèlements
Prévention RPS dans la Fonction Publique
Définition Souffrance au Travail
Méthode pratique pour évaluer les RPS

 



Document Unique : Un outil simple pour évaluer la pénibilité

J’avais abordé il y a peu le rappel des textes réglementaires sur l’évaluation de la pénibilité au travail.

A la suite de cet article, beaucoup d’entre vous m’ont demandé si je connaissais des outils pour cette évaluation pénibilité au travail.

Je vous conseille aujourd’hui, un outil très pratique développé par Gras Savoye et Didacthem qui vous permettra, pour les entreprises concernées, de commencer l’évaluation pénibilité au travail.(à télécharger ICI)


outil simple pénibilité

Par ailleurs, je vous recommande aussi la fiche individuelle de pénibilité proposée par le Ministère.

De moins en moins de raisons de ne pas réaliser votre Document Unique (qui intègre, bien sur, ces notions).

Autres articles relatifs à la Pénibilité:
Pénibilité au travail pour les intérimaires
Pénibilité : de nouvelles précisions
Prévention de la pénibilité liée aux problématiques de gestes et de postures
Pénibilité au travail, report partiel
Compte pénibilité retraite 2013
Fiche exposition pénibilité
Décret pénibilité au travail
Pénibilité, êtes-vous en règle ?
Pénibilité qu’est-ce qui change ?

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Document Unique : Risques Professionnels liés au Froid

Comment intégrer les risques professionnels liés au froid à votre Document Unique ?

Travaux en extérieur en hiver, entrepôts frigorifiques, chambres froides, … Beaucoup de situations professionnelles exposent les salariés au froid, naturel ou artificiel.
Cette exposition directe au froid présente des risques pour la santé des travailleurs. Il favorise également l’apparition d’accident.

Autant de risques qu’il convient d’identifier pour votre évaluation des risques professionnels afin d’être intégré dans votre Document Unique.

temperature minimum au travail

 

Quel est le seuil du froid,  y a-t-il une température minimum au travail ?

Le travail au froid n’a pas de définition réglementaire. Toutefois on peut parler de travail en ambiance froide pour des températures < 5°C. Il convient cependant de distinguer les températures en intérieur (à l’abri du vent) et à l’extérieur où la sensation de refroidissement est causée par l’effet combiné de la température et du vent, on parle alors de température perçue. Le tableau ci-dessous donne la table d’équivalence.

Document Unique : Risques Professionnels liés au Froid dans Conseils refroidissement-eolien3Quelles sont les métiers concernés ?

En hiver pratiquement tous les salariés peuvent être exposés au froid de façon épisodique. La pénibilité du travail sera liée aux conditions d’isolation de leur poste par rapport à la température ambiante et sera majoré sur les postes sédentaires et/ou dans des locaux exposés aux courants d’air (voir le tableau ci-dessus).

Certaines professions sont plus exposées que d’autres aux effets du froid de fait qu’une partie de leur activité se fait directement en extérieur :

•             Travailleurs du BTP
•             Monteurs en lignes des réseaux d’électricité et de télécommunication
•             Pêcheurs, marins, ostréiculteurs
•             Travailleurs agricoles
•             Salariés du transport et VRP
•             Professionnels des sports d’hiver
•             Vendeurs sur étalages extérieurs

 

Par ailleurs, quelques professions travaillent au froid tout au long de l’année notamment :

•             Métiers de l’alimentation et de la restauration (chambres froides)
•             Métiers du froid (installation, entretien, réparation)
•             Hangars ou entrepôts mal chauffés et mal isolés du vent

 

Quels sont les types de risques ?

  • Une perturbation de l’activité manuelle- imprécision des gestes qui peuvent générer des coupures, des pincements, des écrasements, etc.
  • Des gelures plus ou moins importantes selon la sensibilité de la personne atteinte et son niveau d’exposition au froid
  • Des assoupissements avec des risques d’accidents, par exemple dans la conduite d’engins de chantier.
  • Des crampes avec des risques de claquages.
  • De l’hypothermie (baisse de la température corporelle à moins de 35°C) caractérisée par l’apparition de frissons, fatigue, confusion, une perte de connaissance…voire dans des situations extrêmes le coma et la mort.
  • Plus rarement, une diminution de l’irrigation sanguine des doigts (appelé syndrome de Raynaud) caractérisée par la pâleur des doigts et une difficulté à exécuter des gestes précis.
  • Des troubles musculo-squelettiques par un manque de repos suffisant, des postures extrêmes, des mouvements répétitifs…

Au delà de ces risques qui nous concernent chaque salarié, les conséquences d’une exposition au froid peuvent varier d’un salarié à l’autre. Si certaines caractéristiques individuelles peuvent être connues de l’employeur (habitude de la tâche, âge, sexe), d’autres ne peuvent être prises en compte que par le médecin du travail. Le rôle de ce dernier est fondamental pour préserver la santé des salariés, notamment pour le froid au travail, et pour demander si besoin des adaptations de postes, tout en respectant la confidentialité médicale.
Principaux facteurs de risque individuels en cas d’exposition au froid :

•             Âge (les personnes âgées sont plus à risque)
•             Condition physique pour les métiers exigeants physiquement
•             Antécédents de lésions cardiaques ou vasculaires
•             Asthme, pathologies pulmonaires
•             Apports alimentaires et liquides insuffisants
•             Usage de certaines drogues ou médicaments

Quels sont les moyens de prévention recommandés ?

SUPPRESSION OU LIMITATION DU RISQUE

•             Limitation de la circulation extérieure en cas d’intempéries
•             Chauffage des locaux de travail (usine, entrepôts…)

PROTECTION TECHNIQUE COLLECTIVE

Les mesures d’ordre général :

•             Signaler l’entrée dans la zone « basse température »
•             Supprimer les courant d’air dans les locaux (vitesse de l’air < à 0.20m/s)
•             Recouvrir les poignets et les barres métalliques d’un matériau isolant
•             Avoir des outils possédant un manche faiblement conducteur à la chaleur et
des sièges construits dans des matériaux thermiquement isolants

•             Prévoir des pauses fréquentes avec mise à disposition de locaux tempérés
•             Mettre à disposition de boissons chaudes

Conception des chambres froides et autres installations générant du froid :

•             Equiper les chambres frigorifiques d’une ouverture intérieure
•             Prévoir des dispositifs sonores ou lumineux d’alarme à l’intérieur du local
•             Prévoir des interrupteurs d’arrêt des ventilateurs situés à l’intérieur de la cambre froide
•             Vérifier régulièrement le bon fonctionnement des dispositifs
•             Choisir des matériaux adaptés au froid pour les sols
•             Choisir du matériel (sièges, chariots..) adaptés au froid
•             Eviter la formation de givre au sol (assécheur d’air…)

PROTECTION INDIVIDUELLE POUR LE TRAVAIL AU FROID

•            3 couches de vêtement : sous vêtement de coton, vêtement de laine, vêtement isolant (anorak, pantalon)
•             Les équipements de protections individuelles : gants isolants, chaussures ou botte antidérapantes
(cuir doublé de feutre avec semelles caoutchouc), chaussettes, bonnet avec doublure isolante,
lunettes de protection (UV, vent), protection du visage à séparer de celle des yeux pour éviter que l’air expiré embue les lunettes.

FORMATION – INFORMATION – SENSIBILISATION

•             Risques liés au froid et symptôme d’alarme
•             Consignes de sécurité
•             Hygiène alimentaire : boissons chaudes régulièrement
•             Hygiène vestimentaire

ORGANISATION DU TRAVAIL

•             Eviter qu’un salarié travaille seul dans une enceinte froide ou bien il est envisageable de mettre
à la disposition de ces salariés un Dispositif d’Alarme pour Travailleur Isolé (DATI), il est appelé aussi
« homme mort».
Ces systèmes, qui permettent la détection de l’état physique du salarié isolé et sa
localisation, sont constitués au minimum d’un émetteur porté par le travailleur isolé et un récepteur placé
dans la collectivité, pour recevoir l’alarme et la transmettre aux secours.
Ces appareils transmettent automatiquement une alerte en cas de :

•             Perte de verticalité (chute du salarié, le DATI se trouve en position horizontale),
•             Perte de mouvement (notamment en cas d’inconscience du porteur).

ORGANISATION DES SECOURS

•             Informer sur les numéros d’urgence
•             Réchauffer

 

Voilà, vous êtes maintenant alertés sur ce facteur de risques professionnels particulier qu’est le froid au travail, à vous d’en tenir compte, si nécessaire, pour la réalisation de votre Document Unique qui prouve votre implication dans la détection et la prévention des Risques Professionnels de votre entreprise.

Pour aller plus loin, je vous recommande de lire cet article très complémentaire.

Autres risques professionnels à maîtriser:
risque professionnel : manutention mécanique
liste risques professionnels
liste risque psychosociaux
risque professionnel lié au bruit
risque professionnel lié à la forte chaleur
risque professionnel lié à la route
risque professionnel lié à l’alcool
risque professionnel : chute de plain-pied

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Document Unique : Les Recommandations des CTN

Il y a 9 Comités Techniques Nationaux (CTN), organismes paritaires représentant des branches d’activités professionnelles spécifiques qui ont notamment pour rôle la réalisation d’études relatives aux risques professionnels et aux moyens de les prévenir dont les résultats peuvent être utilisés.

Voici la liste des 9 CTN qui ont recensé 654 numéros de risque pour l’étude de la sinistralité (voir la nomenclature)

recommandations CTN

Une Recommandation est un texte élaboré par les partenaires sociaux siégeant dans les Comités techniques nationaux. Elle définit les bonnes pratiques proposées aux professionnels pour prévenir les risques liés à leur activité. Elle a pour but d’aider les chefs d’établissement à remplir au mieux leurs obligations en matière de sécurité et de santé au travail. Elle ne constitue pas une réglementation, elles constituent plutôt des « règles de l’art » proposées aux professionnels pour prévenir les risques liés à leur activité.

Pour retrouver les recommandations CTN cliquez ICI.

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Document Unique: TMS nouvelle campagne gouvernementale

Une nouvelle campagne TMS

Le Directeur Général du Travail, Jean-Denis Combrexelle, a présenté mardi 18 octobre 2011 le quatrième volet de la campagne gouvernementale pluri-annuelle de sensibilisation et de prévention sur les troubles-musculo squelettiques (TMS).

Les TMS sont la première cause de maladie professionnelle en France et représentent un enjeu humain et économique considérable pour les entreprises.

campagne gouvernementale tms

Au-delà de l’aspect humain, c’est aussi un véritable enjeu économique national puisque ce sont ces pathologies qui sont la première cause de maladie professionnelle en France.
Chaque secteur d’activité est concerné par cette action y compris le secteur agricole où les TMS représentent 95 % des maladies professionnelles alors qu’elles se montent à 85 % pour l’effectif du régime général. Pour voir un exemple de TMS lisez cet autre article.
Les chiffres de la Mutualité Sociale Agricole et de la Caisse Nationale d’Assurance-Maladie montrent que les TMS sont responsables de la perte de près de 10 millions d’heures de travail en 2010 ce qui représente plus de 930 millions d’euros de cotisations.
Le secteur agricole représente à lui seul 70 millions d’euros, sans compter les impacts sur la performance, la gestion des absences et en définitive la productivité.
Le Ministère du Travail insiste sur le fait que ces TMS requièrent une approche à chaque fois spécifique.  C’est pourquoi il est important que leur prévention soit l’objet d’une démarche commençant par un état des lieux (analyse des situations de travail, des méthodes de travail et de l’ergonomie des postes de travail), évaluation des risques professionnels puis seulement, ensuite, construction d’un plan de prévention. Ce qui est la démarche classique du Document Unique.


Pour accompagner cette campagne, le ministère rappelle que les chefs d’entreprise peuvent même bénéficier d’aides financières en leur faisant appel.
Pour toute précision sur le contenu et les modalités de cette campagne on peut utilement consulter le site du Ministère.

Vous trouverez dans un  article récent de notre blog les bonnes mesures à prendre dans votre Document Unique pour la prévention des TMS.

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Document Unique : 10 ans déjà, quels constats ?

La rédaction du Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels, obligatoire depuis 10 ans, progresse lentement au sein des entreprises.

document unique 10 ans


Selon les derniers chiffres de l’Anact, le taux de rédaction serait de 87% pour les entreprises de plus de 50 salariés, de 74% pour les 10 à 19 et de 56% pour les moins de 10.

Selon certains, l’information serait insuffisante alors qu’il existe pourtant de nombreux guides méthodologiques. Par ailleurs, il faut souligner l’aide que peuvent apporter notamment les médecins du travail et les Carsat (Caisses d’Assurance Retraite et de Santé au Travail).

Sur le fond, il n’y a pas de compréhension de l’outil dans une majorité des cas. Le document unique devrait être un outil d’aide à la décision, pour organiser et hiérarchiser les actions de prévention. C’est rarement le cas. Parfois, les plans d’actions ne sont même pas reliés à celui-ci et fréquemment le document unique est soigneusement rangé dans un bureau.

Sur la forme, l’absence d’encadrement législatif donne libre cours à des documents disparates allant de la feuille A4 avec des simples tendances à des documents très pragmatiques et complets. De plus, lorsque vous prenez en main un document unique, il y a souvent un écart entre ce qui est attendu et ce que fait l’entreprise. Enfin, en ce qui concerne les risques qui amènent à questionner les organisations et en particulier les risques psychosociaux, la difficulté des entreprises à pointer les facteurs de risques augmente encore la difficulté.

Face à ces lacunes que faire ? Que manque-t-il ? En premier lieu plus de formation et d’information des Chefs d’entreprises, parce qu’une politique de prévention sans engagement réel de la direction, cela n’a jamais fonctionné comme pour la Qualité. Tous les professionnels de la Sécurité du Travail le soulignent. Pour l’instant, cela reste du domaine du volontariat et avec les difficultés économiques actuelles, il n’est pas étonnant que les Chefs d’entreprises aient d’autres priorités.

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Document Unique : Pour les Boulangers

Comment mieux préparer votre Document Unique Boulangerie ?

Le nombre de boulangerie et boulangerie-pâtisserie en France pour l’année 2010 est de 34000.  Le chiffre d’affaires généré par la boulangerie artisanale est de 54 milliard d’Euros. Elle compte environ 140 000 personnes dont 110 000 salariés et 14 000 apprentis. Cette corporation est, bien entendu, soumise à la législation sur le Document Unique.

document unique boulanger


Les principaux risques professionnels des boulangers

  • Les risques allergiques

Les farines ou les substances ajoutées au cours de la fabrication du pain (levures, enzymes …) ou les parasites (acariens…) ou micro-organismes (moisissures…) omniprésents dans les boulangeries peuvent être responsables de fréquentes réactions allergiques.

L’exposition aux poussières de farine est particulièrement nocive aux voies respiratoires, car la farine est une substance très volatile et les particules en suspension sont aisément inhalées, pénétrant jusqu’aux alvéoles pulmonaires : les maladies allergiques induites sont l’asthme, épisodes successifs ou le rejet de l’air est difficile et pénible, et la rhinite avec éternuements, écoulement nasal, larmoiements, picotements laryngés, avec souvent surinfection provoquant des sinusites.

De façon moins fréquente, le contact avec de la farine, des levures peut provoquer une réaction allergique de la peau sous forme d’un eczéma.

La rhinite et l’asthme des boulangers sont des maladies professionnelles reconnues dans le tableau des MP du Régime Général n°66  (Rhinite et asthmes professionnels), l’eczéma dans le tableau n°65 (Lésions eczématiformes de mécanisme allergique). Une allergie professionnelle peut conduire à une inaptitude et un reclassement, à l’abandon du métier de boulanger, ce qui représente un préjudice professionnel lourd qui aurait pu être évité par des mesures et le respect de gestes de prévention.

  • Les risques musculo-squelettiques

De nombreux troubles musculo-squelettiques (tendinites, lombalgies, cervicalgies…) concernant principalement le dos, le cou, les épaules, les coudes et les poignets, sont liés aux gestes et postures contraignants du métier de boulanger, comme la manutention des sacs de farine, l’alimentation et le dépotage du pétrin, le pesage des pâtons, les différents travaux sur plans de travail et manutentions devant le four …
Les maladies professionnelles correspondantes sont reconnues dans le Tableau du Régime Général  n°57 (Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail) et le Tableau n°98 (Affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle de charges lourdes).

  • Les risques physiques accidentels

Les nombreuses machines et outils spécifiques (pour découper ou étaler, scarificateurs…) et les locaux de travail des boulangeries sont à l’origine de fréquentes possibilités de blessures par suite de coupures, brûlures ou chutes.
De par ses activités de cuisson, la boulangerie est particulièrement exposée aux températures élevées dues à chaleur des fours et aux risques de brûlures.
Les revêtements de sol couverts de poussières de farine rendus souvent glissants ou des sols mal entretenus, irréguliers ou encombrés risquent de provoquer des glissades, faux pas, pertes d’équilibre qui peuvent occasionner des lésions cutanées et/ou ostéo-articulaires (foulure, entorse, contusions et plaies, fracture).

  • Les risques organisationnels

Le boulanger a des exigences horaires particulières puisqu’il débute le travail de nuit (avant 6 heures du matin) et travaille les week-end et jours fériés, et se trouve parfois seul dans la boulangerie.
Le travail isolé aggrave la dangerosité de l’activité puisque le boulanger ne dispose pas de possibilité de recours en cas d’aléas, d’accident ou de malaise, ou bien qu’il adopte des réactions inadaptées à une situation imprévue du seul fait de ne pouvoir se faire aider ou consulter des collègues.
Quant au travail de nuit, la perturbation des rythmes du sommeil peut entrainer de nombreux troubles somatiques (surtout digestifs et majoration du risque cardiovasculaire), psychologiques (stress, risque accru de pathologie dépressive, addictions à l’alcool ou aux drogues…), des problèmes psychosociaux et familiaux liés au mode de vie et une survenue d’accidents accrue due à la somnolence et au manque de vigilance induit, lié à l’augmentation du temps de réaction aux aléas.

Enfin, la violence externe (par un client ou un tiers) sous forme d’agression verbale ou physique est favorisée par le travail isolé et/ou très matinal (souvent pas de témoin et /ou de possible recours à autrui) et peut avoir des répercussions sur la santé physique ou psychique, ceci quelle que soit la gravité de l’atteinte physique, et provoquer de profondes altérations psychologiques dans le cas d’agressions ou de craintes répétitives.

  • Les autres risques
    • Les risques dentaires

L’environnement de travail du boulanger-pâtissier et ses gestes professionnels sont cariogènes.
En effet, les sucres utilisés pour les fabrications sont sources de caries, notamment le sucre glace et se trouvent sous forme de poussières volatiles ou de vapeurs issues de la cuisson dans l’air du local de travail.
Certains gestes professionnels peuvent favoriser les caries, tout particulièrement le tamisage du sucre glace, mais également  le goûter fréquent des préparations sucrées et le grignotage qui maintiennent en permanence l’acidité buccale.

    • Les risques d’incendie et d’électrisation

L’utilisation de gaz, d’installations électriques anciennes, entraine un risque d’incendie et d’électrisation élevé en boulangerie.

    • Les risques d’hypersudation et de déshydratation, liés à l’exposition à la forte chaleur du fournil.

Les mesures de prévention des risques professionnels des boulangers

Le Document Unique de Sécurité est l’outil d’évaluation des risques professionnel : il est la transposition, par écrit, de l’évaluation des risques, imposée à tout employeur par le Code du Travail. Il permet de recenser, lister et hiérarchiser tous les risques potentiels au sein d’un établissement et d’informer le personnel des mesures de prévention existantes

  • Diminuer les émissions et l’exposition aux poussières de farines

Il s’agit d’une prévention primaire, en réduisant la cause allergique, la présence de poussières de farine, dans l’air ou sur le sol ou les plans de travail, par adoption de bonnes pratiques de manipulation ou captage et ventilation adaptés. Si cette diminution des émissions est insuffisante,  on doit  s’en protéger par des équipements de protections individuels (EPI) comme les masques respiratoires ou les gants afin de prévenir une maladie telle que l’asthme ou l’eczéma professionnel.

Les précautions de manipulation de farine doivent être respectées tout au long des différentes étapes de fabrication du pain ou des pâtisseries, et lors du nettoyage du fournil pour éviter un dégagement important de poussières.
Cela passe par :

- De bons choix de machines ou équipements du local : utilisation un pétrin équipé d’un capot, d’une diviseuse anti-projection de farine avec un bac collecteur évitant la chute de farine sur le sol, façonneuse à farineur automatique, installation d’aérations efficaces (hottes aspirantes) et de systèmes de captage localisé des poussières.
- De bons choix de farine : les farines à faible dégagement de poussières, qui  sont constituées de grosses particules de farine, ou enrobées d’huile végétale, émettent peu de poussières fines.
- De bons gestes professionnels : ne pas secouer un sac pour vider la farine, ni le plier ou le rouler sans précaution, démarrer le pétrin à petite vitesse, pas de saupoudrages à la volée, ne pas utiliser de balayette pour nettoyer le plan de travail ni de soufflette ni de balai pour le sol qui dispersent les poussières, et adopter des chiffons humides et un aspirateur adapté à la boulangerie professionnelle à filtre absolu, fleurage au tamis sur un caisson de captage avec utilisation du minimum de farine, nettoyage régulier des locaux pour limiter la présence de farine et de micro-organismes et de parasites.

Malgré ces précautions, il est utile de porter un masque de protection anti-poussière (de type FFP2 ou FFP3) lors des opérations les plus génératrices de poussières de farine (remplissage du pétrin, fleurage, nettoyage du silo et des sols).

  • Utiliser des aides à la manutention et des postes de travail ergonomiques

Des aides mécaniques à la manutention (diable, chariot, monte-charge …) doivent être disponibles lors du transfert des sacs de farine (de 25 kg préférable à 50 kg) et pour la manipulation des planches. Par ailleurs, l’utilisation d’une balancelle ou reposes-pâtons réduit la nécessité de manipuler des planches. L’opération de dépotage peut être supprimée en utilisant des pétrins basculables.
Il convient d’adapter la hauteur du plan de travail pour maintenir le dos droit, de disposer de tables à plateaux réglables.

  • Respecter de bonnes conditions d’hygiène

Se rincer vous la bouche régulièrement, gouter les préparations sucrées très parcimonieusement, éviter le grignotage, boire régulièrement de l’eau, sont des mesures de prévention contre les caries du boulanger au travail.
Les vêtements de travail ne doivent pas être secoués pour ôter la farine, doivent être lavés souvent, et rangés à part des habits privés (vestiaires à deux casiers séparés).

  • Veiller à l’entretien des sols

Pour la prévention des risques de chute de plain-pied, des revêtements de sol antidérapants doivent être privilégiés, les inégalités de surfaces (trous, carreaux manquants…) et/ou obstacles doivent être soit supprimés soit clairement signalés, notamment dans les lieux de passage, les sols doivent être nettoyés régulièrement afin d’éliminer la présence de farine et tout produit accidentellement répandu, lors d’une fuite ou déversement, immédiatement épongé.
La prévention des chutes passe aussi par le choix de chaussures de sécurité antidérapantes.

  • Réduire les facteurs de stress

Les effets du surmenage lié aux horaires très matinaux et aux craintes liées au travail isolé peuvent être réduits par l’adoption de mesures individuelles et organisationnelles :

- Mesures individuelles : Faire une sieste en fin de journée de travail pour contrôler le manque de sommeil, éviter une surconsommation de thé ou de café pour rester éveillé, pas de médicament pour dormir, faire des pauses régulièrement.
- Mesures organisationnelles : la durée de travail quotidienne doit être respectée et les surcroits d’activité doivent être gérés par des renforts ponctuels et non par une surcharge.
Enfin, la prévention passe par une organisation du travail qui permet de réduire ou d’éliminer les situations de travail isolé la nuit, puis mettre en œuvre des moyens et la procédure d’alerte et de secours d’alerte.
Par exemple, la mise à disposition des travailleurs d’un DATI (Dispositif d’Alarme pour Travailleurs Isolés) qui comporte un émetteur et un récepteur, permet la détection de l’état physique de l’employé et sa localisation.

  • Utiliser des machines et installations électriques conformes

- Il convient de veiller à la conformité des machines : chaque machine doit être munie d’un dispositif d’arrêt d’urgence clairement identifiable (coup de poing, interrupteur de sécurité)  permettant d’éviter les situations dangereuses en train de se produire, de moyens de protection mécaniques (écrans de protection et de sécurité, capotage de protection de machines).
- L’installation électrique doit être conforme aux normes de sécurité électrique, en particulier, la bonne mise à la terre de toutes les installations métalliques doit être contrôlée, les prises défectueuses remplacées… ce qui est d’autant plus important que le travail s’effectue dans une atmosphère ou avec des mains humides.
- L’état, la conformité aux normes et la vérification régulière des installations est un préalable indispensable, puis viennent la mise en œuvre des dispositifs de protection (alarme, détecteur d’incendie, désenfumage, extincteurs en nombre suffisant, accessibles et vérifiés régulièrement, issue de secours aisément accessible).

  • Former et surveiller médicalement le personnel

- La formation PRAP (Prévention des Risques liés à l’Activité Physique) vise à prévenir les risques liés aux manutentions manuelles. Il s’agit d’apprendre les bonnes postures de travail,  les positions articulaires adéquates, en appliquant les principes de base de sécurité physique et d’économie d’effort.
- Les boulangers travaillant de nuit sont soumis à une surveillance médicale renforcée.
- La visite médicale doit en particulier rechercher les symptômes ORL et respiratoires, et orienter le boulanger vers des examens complémentaires en cas de suspicion d’un terrain allergique à la farine.

Voici les premiers éléments pour réaliser ou mettre à jour votre Document Unique Boulangerie.

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Patrick Ducloux
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Document Unique : Risque lié aux Seniors

Dans un récent article nous portions l’attention sur le risque lié aux nouveaux embauchés (cliquez ICI), nous abordons dans cet article le risque lié aux seniors.

risque professionnel senior

En effet, dans les dernières décennies du 20èm siècle, la population active française au-delà de 55 ans n’a cessé de diminuer, sous l’influence de facteurs économiques et sociaux que tous les partenaires soutenaient : les employeurs constataient que, face aux nouvelles technologies ou méthodes de management ou nécessités de productivité, les travailleurs âgés nuisaient à la compétitivité des entreprises, les syndicats et les gouvernements acceptaient les départs en préretraite ou diminuaient l’âge de la retraite, pour satisfaire les salariés ou en espérant diminuer le taux de chômage des jeunes appelés à remplacer les départs des seniors de la vie active.

Cette politique s’est révélée à la longue très préjudiciable au financement du système des retraites, d’autant plus que les contraintes démographiques (vieillissement de la population, entrée plus tardive dans la vie active…) pesaient fortement sur l’équilibre financier général, l’heure maintenant est à l’activité pour personne agée.

Désormais, c’est l’augmentation du taux d’emploi des seniors qui est l’objectif à atteindre, et toute la législation nouvelle vise à prolonger la vie professionnelle : réforme du système des retraites entrainant des carrières plus longues pour atteindre le nombre d’annuités nécessaire, négociation d’accords sur l’emploi des seniors dans les entreprises de plus de 50 salariés avec objectifs chiffrés sur le maintien dans l’emploi des salariés de plus de 55 ans ou sur l’embauche de salariés de plus de 50 ans.

Préserver l’employabilité et la productivité des seniors devient primordial dans la mesure où une plus grande partie de la main-d’œuvre disponible sera composée de salariés de cette tranche d’âge et cet impératif va se trouver confronter à plusieurs enjeux d’adaptation des conditions de travail, car les seniors sont plus sensibles que les plus jeunes aux contraintes de changement générées par des tendances techniques ou managériales lourdes :


- L’accélération des rythmes de travail liée à des exigences accrues à la fois de productivité et de qualité,
- L’intensification de la charge mentale due aux nouvelles technologies informatiques,
- L’obsolescence rapide des connaissances, soit liée aux techniques, soit liée aux produits lancés sur le marché à une cadence rapide,
- La flexibilité imposée avec des exigences d’horaires ajustés en fonction de la demande et le travail en horaires décalés,
- La réactivité du personnel et une plus grande polyvalence, notamment relationnelle et commerciale, dans des emplois de services au contact du client qui croissent de façon importante dans la vie économique au détriment des emplois de production plus standardisés,
- Des restructurations continuelles brouillant sans cesse les repères, modifications qui touchent tous les niveaux des organisations, des changements fréquents de systèmes de gestion, d’outils et méthodes de production,
- La constitution d’équipes pluri-métiers (management par projet) qui éloignent les acteurs de leur communauté professionnelle traditionnelle,
- Une disponibilité accrue par le truchement du téléphone ou de l’ordinateur portable,

 

Ne pas gérer les conséquences de ces tendances sur le personnel âgé, crée des situations d’inadaptation progressive, de résistances au changement énormes, de manque de productivité et de créativité pour l’entreprise, mais aussi la hausse de la fréquence des risques physiques et psychosociaux pour les seniors.

Cela signifie aussi que, en matière de conditions de travail, les entreprises doivent prendre en compte le vieillissement dans une approche globale de gestion des ressources humaines, que ce soit dans la réflexion sur leur organisation, leurs processus, et la santé au travail.

Les principaux risques professionnels spécifiques aux seniors

Le vieillissement affecte à la fois les capacités physiques et psychologiques, dans une mesure très variable d’un individu à l’autre, mais de façon inéluctable.

 

  • Les risques physiques du senior

Les appareils cardiorespiratoire et locomoteur, les fonctions sensorielles et neurologiques sont altérées et les risques physiques et d’accidents du travail augmentent avec l’âge.

- Les capacités pulmonaires diminuent,
- La force physique baisse progressivement,
- Le niveau de vigilance et les reflexes sont moins bons,
- l’efficacité des mécanismes de thermorégulation se détériore,
- L’ouïe et la vue sont moins performantes.

Les sollicitations physiques sont donc plus pénibles (efforts répétés, ports de charges lourdes, postures contraignantes), et se révèlent particulièrement préjudiciables à la santé des seniors. Celles-ci sont à l’origine de troubles musculo-squelettiques, qui, s’ils concernent beaucoup de travailleurs, sont particulièrement fréquents chez les seniors exposés, qui sont plus vulnérables du fait d’une moindre souplesse de leurs articulations. Les affections dorsolombaires, les tendinopathies des membres supérieurs…, peuvent se révéler particulièrement invalidantes et récidivantes dans la population des salariés âgés.
La sécurité au travail du senior, et celles de ses compagnons, est menacée par une baisse de rapidité dans l’exécution des taches et des réactions plus lentes aux situations inattendues, mais aussi par des troubles de l’attention et de la concentration favorisant la survenue d’accidents du travail, occasionnés par une perception visuelle dégradée (presbytie) et des déficits auditifs (presbyacousie).
Néanmoins, la présence de seniors peut aussi contribuer à l’amélioration de la sécurité au travail par la mise en œuvre et la transmission des savoir-faire de prudence.

Le mécanisme de tolérance aux écarts de température étant moins efficace, les travailleurs âgés sont plus sensibles aux risques thermiques (canicule sur les chantiers du BTP, etc..).

Par ailleurs, l’occurrence des maladies professionnelles qui ne se manifestent qu’après une longue durée d’exposition ou un long délai de latence (surdité, cancers, …) augmente évidemment chez les travailleurs âgés.

 

  • Les risques psychologiques du senior

Les facteurs générateurs de stress revêtent une importance accrue chez les seniors : les changements sont plus anxiogènes pour les travailleurs âgés dans la mesure ou ils sont synonymes de rupture, de remise en cause d’un long passé professionnel; ils contribuent à la perte des points de repère antérieurs ancrés depuis longtemps (spatiaux, temporels, comportementaux, relationnels) ; ils favorisent les interrogations sur soi, sa qualification, et ceci à un âge critique, particulièrement pour les femmes : peur de perdre son savoir-faire, son pouvoir, ses relations de travail habituelles, son lieu de travail quotidien etc.
Les évolutions managériales et techniques entrainent une remise en question des expertises des seniors qui peuvent ainsi être mis dans des situations d’autonomie excessive, voire en situation d’incompétence générant une forte déstabilisation personnelle.
Les effets du vieillissement portent aussi sur les fonctions cognitives, les capacités d’apprentissage sont réduites, à moins d’avoir été sollicitées régulièrement : d’ou de réelles difficultés à s’adapter aux nouvelles technologies ou procédures au travers de la formation, et le développement de sentiments de frustration et d’échec conduisant à une démotivation, le tout dans un cercle vicieux de désinsertion professionnelle.
Il s’ensuit de nombreuses conséquences psychosomatiques gastro-intestinales (maux de ventre, ulcères d’estomac…) et cardiovasculaires (hypertension artérielle, palpitations cardiaques, cardiopathie coronarienne…) et des atteintes psychiques (crises d’angoisse et de dépression, troubles du comportement).

Les mesures préventives des risques professionnels spécifiques aux seniors

Deux types de mesures de prévention :

- l’une à court terme dans une optique d’aménagement du poste de travail ou de réorganisation lorsque des signes d’usure professionnelle ont été identifiés,
- l’autre, dans une perspective de construction des parcours professionnels et de promotion de la santé au travail tout au long des carrières, pour allier le vieillissement des travailleurs à une vie professionnelle plus longue.

 

  • L’aménagement du poste et de l’organisation du travail

Bien sur, les conditions de travail doivent être adaptées dès l’identification d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, mais la prévention des risques du travailleur âgé doit s’articuler préalablement à la survenue de l’accident ou de la maladie par le suivi individuel réalisé lors des visites médicales chez médecin du travail permettant d’apprécier la relation entre l’état de santé du salarié et son poste de travail.
Ces examens médicaux réguliers des travailleurs, selon une périodicité allant de 6 mois à 2 ans selon la nature des risques professionnels auxquels le salarié est exposé, ont pour objectif le dépistage de toute altération de la santé en relation avec les conditions de travail. Des propositions d’amélioration des conditions de vie et de travail dans l’entreprise en découlent et concernent l’adaptation des postes, des techniques et des rythmes de travail à la physiologie du travailleur âgé.
La restriction d’aptitude ou l’inaptitude fait ainsi l’objet d’une reconnaissance par le médecin du travail qui s’inscrit dans les obligations définies par le code du travail en matière de santé au travail.
En effet, conformément à l’article L241-10-1 du Code du Travail, le médecin du travail est habilité à proposer des mesures individuelles telles que mutations ou transformations de postes, justifiées par des considérations relatives à l’état de santé physique des travailleurs qui ne correspondent plus au travail exigé. Le chef d’entreprise est tenu de prendre en considération ces propositions et, en cas de refus, de faire connaître les motifs qui s’opposent à ce qu’il y soit donné suite. En cas de difficulté ou de désaccord, la décision est prise par l’inspecteur du travail après avis du Médecin-Inspecteur du travail.
L’aménagement du poste de travail pour prévenir les situations de pénibilité passe par la diminution des contraintes de travail et l’adaptation du poste aux capacités du travailleur âgé : limiter les efforts physiques et le port de charge lourdes par des équipements mécaniques et des aides à la manutention, supprimer les postures pénibles par une conception ergonomique adaptée à l’âge, veiller à diminuer l’exposition aux bruits, à la chaleur et aux vibrations…
Des mesures organisationnelles sont aussi à mettre en œuvre : éviter le travail de nuit et le travail posté, répartir les tâches au sein des équipes en privilégiant celles présentant le moins d’efforts physiques et favoriser les actions de tutorat. La transmission des savoirs par le tutorat est en effet un bon moyen de valoriser l’expérience des seniors et de moins les solliciter physiquement.

 

  • La gestion des parcours professionnels

Le processus d’altération de la santé au travail s’installe au gré des parcours professionnels et des expositions aux risques auxquelles sont confrontées les travailleurs, et la meilleure prévention consiste à agir, tout au long de la vie active, sur les situations de travail bien avant que ne se déclare une inaptitude liée à l’âge. Il convient en effet de se préoccuper de la réduction de la pénibilité au poste de travail et de la prévention de l’usure professionnelle le plus tôt possible – c’est-à-dire bien avant que le salarié n’ait atteint la cinquantaine. Pour qu’une personne puisse travailler au-delà de 60 ans, il est déterminant qu’elle atteigne cet âge en bonne santé physique et mentale.
Cette gestion anticipée des parcours repose sur une politique de mobilité et de formation, permettant une valorisation des acquis de l’expérience, et des possibilités d’évolutions professionnelles vers un poste moins contraignant réclamant des compétences proches, voire un reclassement dans un autre métier ou une autre fonction.
Pour ce faire, il est clair qu’il est nécessaire d’accroître les compétences et l’employabilité des travailleurs âgés grâce à des mesures efficaces d’apprentissage tout au long de la vie professionnelle.

 Voici une nouvelle page à aborder dans votre Document Unique pour l’Evaluation des Risques Professionnels de votre Entreprise en intégrant le risque professionnel senior associé à l’activité pour personne âgée.

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