Covid19 et télétravail : la synthèse

Covid-19 et Télétravail: la Synthèse

En raison de la pandémie de Covid-19, le télétravail s’est généralisé partout où cela était possible. Pour les entreprises il s’agit d’un moyen simple pour protéger ses salariés du virus tout en continuant leur activité.

Selon un sondage Odoxa, parmi les actifs dotés d’un emploi, c’est un Français sur quatre (24 %) qui est en télétravail, et  jusqu’à quatre Franciliens sur dix (41 %). Certains l’avaient déjà expérimenté, pour d’autres, c’est une grande première.

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Qu’est-ce que ça change pour le salarié ?

Le télétravailleur reste un travailleur comme les autres avec des droits et des devoirs.

Le télétravail est défini par l’article L. 1222-9 du code du travail comme « toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication.»

Depuis l’ordonnance Macron du 22 septembre 2017, cette définition vise le télétravail régulier, mais également le télétravail occasionnel lequel se trouve donc désormais légalement reconnu.

L’employeur peut-il imposer le télétravail ?

En temps normal, non. Il s’agit d’un accord entre l’employeur et le salarié sur la base du volontariat. Un coup de fil, un mail, un sms suffisent, pas besoin d’avenant au contrat, pas de délai. Mais cette règle ne s’applique pas en période d’épidémie. Selon l’article L 1222-11 du code du travail « en cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d’épidémie, ou en cas de force majeure, la mise en œuvre du télétravail peut être considérée comme un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la continuité de l’activité de l’entreprise et garantir la protection des salariés.»

En clair, avec le Covid-19, le recours au télétravail peut être imposé au salarié.

Je n’ai pas de place chez moi, je peux refuser le télétravail ?

En théorie non. L’employeur est tenu de fournir un travail au salarié pas forcément un bureau

Le salarié ne veut pas utiliser son ordinateur personnel, le salarié peut-il refuser ?

Le salarié peut utiliser son ordinateur personnel mais ce n’est pas une obligation. Si l’employeur lui impose le télétravail, il doit fournir un ordinateur si le salarié n’en a pas ou s’il refuse d’utiliser son ordinateur personnel.

En télétravail, le salarié doit-il respecter des horaires de travail ?

Oui, l’employeur fixe les horaires de travail et le salarié doit être opérationnel et disponible pendant les horaires fixés. Les droits au temps de pause et de déjeuner restent inchangés. La distinction entre temps de travail et temps de repos doit être claire et garantir le droit à la déconnexion des salariés.

Le télétravail implique-t-il une indemnisation ?

Non. Même si le salarié utilise plus d’électricité, l’employeur n’est pas tenu de lui verser une indemnité de télétravail destinée à lui rembourser les frais découlant du télétravail, sauf si l’entreprise est dotée d’un accord ou d’une charte qui la prévoit, étant précisé que depuis le 1er janvier 2020 un forfait de 10 euros par jour peut être versé en exonération de charges. Les droits habituels en matière de restauration sont maintenus (tickets restaurant, primes de repas, etc.).

Le salarié est-il couvert en cas d’accident pendant le télétravail ?

Oui, l’article L 1222-9 du code du travail prévoit déjà le principe selon lequel l’accident survenu sur le lieu où est exercé le télétravail pendant l’exercice de l’activité professionnelle est présumé être un accident du travail.

Néanmoins en cas d’accident du travail, la question de la preuve à la fois du lieu et des horaires de travail se posera. Le salarié était-il, vraiment chez lui, en train de travailler ? S’agit-il d’un accident de trajet ? Par ailleurs,  la déclaration de l’accident du travail doit se faire  dans les 48h.

Avec le déconfinement le télétravail continue-t-il ?

Oui. La menace épidémique n’est pas terminée et il n’y a toujours pas, à ce jour, de traitement et de vaccin.

Et après l’épidémie ?

Une fois l’épidémie passée, retour au droit commun et au principe de base : le volontariat. Le salarié pourra refuser de travailler depuis chez lui, et si c’est l’employeur qui s’y oppose, il devra motiver son refus. Employeur et salarié pourront faire marche arrière s’ils ont prévu une clause de réversibilité et sous réserve de l’abus de droit.

Comment mieux vivre le télétravail ?

Le télétravail n’est pas simple. Quand le salarié n’arrive pas à faire une coupure entre le privé et le professionnel, cela joue sur son moral. Le cerveau n’arrive pas à faire la part des choses. Cela accentue les risques psycho-sociaux. D’un côté, le télétravail offre de la souplesse (il n’y a plus de transport, il y a une plus grande liberté de gérer son temps), favorise l’écologie, mais de l’autre, il peut pousser le salarié à bout.

Il est important d’instaurer un cadre. Par exemple, il vaut mieux ne pas travailler au même endroit où l’on mange (pousser son ordinateur pour faire une place à son assiette), cela peut s’avérer dangereux. Aujourd’hui, les salariés sont sollicités de toute part (coups de fil, sms, courriels, messageries et réseaux sociaux comme WhatsApp), cependant il est important de rappeler que le salarié a aussi un droit à la déconnexion.

Après 20h, il vaut mieux mettre son portable en silencieux, en mode avion, ou tout simplement l’éteindre, quitte à avoir un deuxième téléphone réservé au privé, sinon il y a de gros risques de craquer.

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Patrick Ducloux
Experton
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Sécurité du travail: Les règles de déconfinement

Sécurité du travail: Les règles de déconfinement Covid 19

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Le déconfinement a débuté, en France, le lundi 11 mai 2020.

Pour permettre aux entreprises la reprise de leur activité tout en garantissant la protection de la santé de leurs salariés, le ministère du Travail a établi un protocole national de déconfinement, rendu public, en complément des guides métiers déjà disponibles.

Il s’agit de mesures que les employeurs du secteur privé doivent mettre en place. En cas de non-respect, leur responsabilité civile et pénale est engagée.

Pour le secteur public, je vous suggère de vous référer au site de la fonction publique.

Voici les principales dispositions à mettre en œuvre.

Distanciation physique

Premières mesures à mettre en œuvre, des mesures de distanciation physique. Il s’agira de :

  • Ne pas se serrer les mains ou s’embrasser pour se saluer. Pas d’accolade non plus
  • Respecter une distance physique d’au moins 1 mètre, soit 4 mètres carrés sans contact autour de chaque personne.

Télétravail

La protection de la santé des salariés passe d’abord par une nouvelle organisation.
« Le télétravail doit rester la norme pour toutes les activités qui le permettent pour les prochaines semaines », indique la ministre du Travail.
Lorsque le télétravail ne peut pas être mis en œuvre, le séquencement des activités et la mise en place d’horaires décalés permettront de limiter les risques d’affluence et de concentration des personnels de manière à respecter les règles de distanciation physique.
Concrètement, cela passe par un nombre maximal de personnes simultanément admises dans un espace donné et par la gestion des flux de circulation dans l’entreprise.

Nombre maximal de salariés présents

Conformément aux recommandations du HCSP, le protocole fixe la jauge, c’est à dire le nombre de travailleurs qu’un lieu de travail peut accueillir simultanément. Cette occupation maximale est fixée à 4 m² minimum par personne, ce qui doit en principe permettre de laisser au moins 1 mètre autour d’une personne, dans toutes les directions.

La surface à prendre en compte par l’employeur est la surface résiduelle de l’espace considéré, c’est à dire la surface effectivement disponible, déduction faite des parties occupées par le mobilier, mais aussi par les zones de circulation, etc.

Pour un bâtiment de bureaux, le protocole évalue ainsi la surface résiduelle à environ 80 % de la surface totale. Lorsque certaines situations comportent un risque non maitrisable de rupture de la distanciation, des mesures complémentaires comme le port de masques doivent être mis en place

Ainsi, un établissement disposant d’une surface résiduelle de 160 mètres carrés pourrait accueillir simultanément 160/4. C’est-à-dire 40 salariés au maximum.

Gestion des flux de circulation

La norme de 4 m² s’applique aussi pour la circulation des salariés. L’employeur doit donc reconsidérer l’organisation de l’espace de travail afin d’éviter ou de limiter au maximum les croisements. Chaque personne travaillant au sein de l’organisation devra être informée des nouvelles conditions de circulation, et dans les locaux de travail, des conditions d’usage des espaces. Quelques exemples de bonnes pratiques à mettre en œuvre en matière de séparation des flux :

  • Sens unique dans les ateliers, couloirs, escaliers (si le nombre le permet)
  • Si la configuration du bâtiment le permet, différenciation des portes d’entrées et de sorties afin d’éviter le croisement des personnes.
  • Limitation du nombre de personnes dans les ascenseurs afin de respecter la distance d’au moins un mètre et afficher clairement les consignes sur les paliers. Dans les sièges d’entreprise en immeuble de grande hauteur, cette contrainte conditionnera les modalités d’organisation (horaires mais aussi début de réunion pour tenir compte du temps nécessaire pour rejoindre le lieu de la réunion)
  • Mise en place, à l’intérieur du bâtiment, d’un sens unique de circulation avec marquage lisible au sol pour éviter les croisements, les retours en arrière…

Pauses

Autant que faire se peut, les horaires de pause devront être échelonnés pour éviter les affluences. L’accès aux lieux communs de type machine à café sera contingenté (ruban, plots, barrières, etc.) avec des sens d’arrivée et de départ différents. Un marquage au sol pourra également symboliser la distance minimale à respecter dans la file d’attente.

Nettoyage des locaux

Le protocole publié par le ministère du Travail contient plusieurs dispositions relatives au nettoyage des locaux

  • Aérer toutes les 3 heures les pièces fermées, pendant quinze minutes à chaque fois
  • Pour nettoyer les surfaces, il conviendra d’utiliser des produits contenant un tensioactif (solubilisant les lipides, présent dans les savons, les dégraissants, les détergents et les détachants) qui a pour effet de dégrader les lipides de l’enveloppe du Covid 19 et ainsi l’inactiver
  • Si et seulement si l’évaluation des risques le justifie, une opération de désinfection peut être effectuée en plus de ce nettoyage, au moyen d’un produit répondant à la norme virucide (NF EN 14476 juillet 2019), ou d’autres produits comme l’eau de Javel à la concentration virucide de 0,5% de chlore actif (par exemple 1 litre de Javel à 2,6% + 4 litres d’eau froide)
  • Nettoyage régulier des rampes d’escalier (2 fois / jour minimum)
  • Nettoyage-désinfection plusieurs fois par jour des surfaces et objets régulièrement touchés (boutons d’ascenseur) à l’aide de lingettes ou bandeaux nettoyant contenant un tensioactif.

Port du masque

Le port du masque sera-t-il obligatoire en entreprise ? Oui, si malgré la mise en place de l’ensemble des mesures citées plus haut (télétravail, aménagement des horaires et des tâches, réorganisation des espaces ou du travail, installation de barrières de séparation physique, régulation des flux de circulation, marquage au sol…), la distance d’un mètre entre deux personnes ne peut être garanti. Lorsque les gestes barrières peuvent être respectés, le port généralisé du masque est une possibilité, et non une obligation. A noter que l’employeur peut fournir des masques FFP1 ou des masques alternatifs à usage non sanitaires, dits masques « grand public ». Il est en revanche déconseillé de porter des gants, ces derniers devenant eux-mêmes des vecteurs de transmission, prévient le ministère du Travail : « Le risque de porter les mains au visage est le même que sans gant, le risque de contamination est donc égal voire supérieur ».

Le rôle des entreprises dans le suivi et le dépistage du coronavirus

Les employeurs ont un rôle à jouer en matière de prévention : relayer les messages des autorités sanitaires, inviter les salariés symptomatiques à ne pas venir travailler, évaluer les risques de contamination sur les lieux de travail, etc… En revanche, le protocole précise que les campagnes de dépistage ne peuvent pas être organisées par les employeurs.

Le protocole établit une procédure de prise en charge des personnes symptomatiques :

- Isoler la personne dans une pièce dédiée, en appliquant immédiatement les gestes barrières ; garder une distance raisonnable avec elle (1 mètre) avec port d’un masque « grand public » ou chirurgical si disponible ;

- Mobiliser le professionnel de santé de l’établissement, un sauveteur/secouriste du travail formé au risque Covid ou le référent Covid selon l’organisation mise en place, et lui fournir un masque ;

- En l’absence de signes de gravité, contacter le médecin du travail ou demander à la personne de contacter son médecin traitant pour avis médical. Si confirmation d’absence de signes de gravité, organiser son retour à domicile en évitant les transports en commun ;

- En cas de signes de gravité (détresse respiratoire), prévenir le Samu : l’assistant de régulation passera un médecin et indiquera la conduite à tenir ;

- Si l’envoi des secours est décidé, organiser leur accueil et rester à proximité de la personne pour la surveiller ; en cas d’éléments nouveaux importants, rappeler le 15 ;

- Après prise en charge de la personne, contacter  le service de santé au travail et suivre ses consignes, y compris pour le nettoyage du poste de travail et le suivi des salariés ;

- S’il y a confirmation de covid, l’identification et la prise en charge des personnes ayant été en contact seront organisées par les acteurs de niveau 1 et 2 du contact-tracing (médecin prenant en charge le cas et plateformes de l’assurance maladie). Ceux-ci pourront s’appuyer sur les matrices des contacts en entreprise réalisées en amont ainsi que sur la médecine du travail pour faciliter l’identification des contacts et leur qualification (« à risque » ou « à risque négligeable »).

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Patrick Ducloux
Experton
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Covid-19 et mise à jour du document unique

Covid-19 et mise à jour OBLIGATOIRE du document unique

Dans un article récent j’indiquais les mesures à prendre immédiatement durant la crise sanitaire actuelle.

numero vert Covid-19

Depuis, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a rappelé dimanche 29 mars que les employeurs étaient « responsables » de « mettre en place les protections » nécessaires pour leurs salariés contre le coronavirus, citant les exemples des chauffeurs routiers ou d’Amazon.

« La loi prévoit qu’ils sont responsables de mettre en place les protections », a-t-elle expliqué dans l’émission « Le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI ».

« Ils ne sont pas responsables si quelqu’un est malade à la fin, mais ils sont responsables des moyens qu’ils ont mis », a insisté Muriel Pénicaud.

Les commentateurs sont nombreux à rappeler cette obligation de mise à jour du Document Unique sans pour autant en préciser les détails ni les modalités, ce qui fait que les employeurs disposant déjà du Document Unique ne savent pas toujours comment faire.

C’est ce que nous allons aborder ici (le COMMENT), en illustrant par une liste (non exhaustive) des principaux risques avec un plan d’action pour chacun de ces risques, bien entendu, il conviendra à chacun d’adapter ce qui est présenté ici à la réalité de son entreprise.

 

RISQUE 1 : Exposition d’un salarié au Covid-19

Plan d’action

Mettre en œuvre les gestes barrières:

* Se laver les mains avec du savon régulièrement

* Prévoir des gels hydro-alcooliques

* Interdire les contacts physiques (distance minimum 1m)

* Privilégier les réunions à distance (Skype, WhatsApp…)

* Dans la mesure du possible fournir des masques et des gants à usage unique

* Nettoyer régulièrement les surfaces et les lieux collectifs (tables, poignées de porte, chaises…)

* Nettoyer régulièrement les équipements individuels (téléphone, lunettes, bouchons d’oreille…)

* Tousser ou éternuer dans son coude et utiliser un mouchoir à usage unique qui sera jeté dans une poubelle

 

RISQUE 2 : Un salarié est diagnostiqué positif au Covid-19

Plan d’action

* Appeler le numéro vert (0800 130 000) qui donnera le protocole à suivre en cas d’exposition,
ce numéro vert qui répond aux questions sur le coronavirus est ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7

* Respecter les gestes barrières

* Rester à distance des personnes extérieures à l’entreprise (fournisseurs, clients) pour éviter de les contaminer

 

RISQUE 3 : Il manque des collaborateurs pour différentes causes (absence pour cause de maladie, défaut de transport…)

Plan d’action

* Mettre en œuvre un plan de continuité de l’entreprise avec personnel disponible dans l’entreprise

* Surveiller le surcroît d’activité pour les collaborateurs présents, ce qui peut créer des situations à risques

* Désigner des remplaçants et prévoir la formalisation des transferts de pouvoir et des compétences en cas d’absence prolongée

 

RISQUE 4 : L’isolement social et professionnel des collaborateurs assignés chez eux et fonctionnant en télétravail

Plan d’action

Par nature, le télétravailleur ne partage plus son lieu de travail avec ses collègues.
Dès lors, il risque de “perdre son sentiment d’appartenance” et de “se sentir exclu”.
Il convient donc de veiller au maintien de contacts directs avec la hiérarchie et les collègues.
À cette fin, certains employeurs limitent le télétravail à seulement quelques jours par semaine.
La participation à des réunions régulières est aussi un bon moyen de prévenir cet isolement.

 

RISQUE 5 : La démotivation consécutive à la monotonie des collaborateurs assignés chez eux et fonctionnant en télétravail

Plan d’action

L’isolement du télétravailleur peut conduire à renforcer encore le sentiment d’ennui qui accompagne les tâches répétitives ou monotones.
Pour maintenir sa motivation, il est donc conseillé de lui confier des missions les plus variées possibles.

 

RISQUE 6 : L’inquiétude quant à la conjoncture économique des collaborateurs assignés chez eux et fonctionnant en télétravail

Plan d’action

Les télétravailleurs sont encore plus sensibles aux incertitudes de la conjoncture économique et à ses conséquences éventuelles sur leur emploi.
En effet, en raison de leur isolement, ils sont enclins à penser qu’ils ne sont pas tenus informés par la direction.
Il convient donc de formaliser davantage avec eux les réunions d’information.

Ressources pour les risques professionnels liés au Télétravail => ICI

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Entreprises: Document Unique et coronavirus covid 19

Entreprises et Coronavirus (Covid 19): Quelles sont les mesures à suivre ?

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Toutes les entreprises font face au coronavirus et le principal sujet revient à prendre les décisions et donner les informations permettant de limiter ou supprimer les risques de contagion du coronavirus.

Pour rappel l’employeur a une obligation générale de sécurité vis-à-vis de ses salariés, pour cela il prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs, ces mesures sont consignées dans le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels.

Il s’agit d’une obligation de moyens renforcée, cela signifie que l’employeur peut se libérer de sa responsabilité en justifiant avoir pris toutes les mesures de prévention prévues par les articles L. 4121-1 et L. 4121-2 du Code du travail.

Quelles sont les bonnes pratiques à adopter en entreprise ?

1. Rappeler les mesures d’hygiène élémentaires

L’article L.4121-1 du Code du travail stipule que les employeurs doivent prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Toutes ces mesures sont consignées dans le Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels. Pour rappel le Document Unique est obligatoire.

La première mesure à prendre en tant que chef d’entreprise dans le cadre d’une épidémie ou d’un risque d’épidémie, peu importe qu’il s’agisse du Coronavirus COVID-19 ou d’un épisode de gastro-entérite, est donc un rappel des règles élémentaires d’hygiène:
=> Se laver les mains régulièrement ;
=> Tousser ou éternuer dans son coude ;
=> Utiliser des mouchoirs à usage unique ;
=> Porter un masque lorsque l’on est malade ;
=> Saluer sans se serrer la main et sans embrassades.

Il est recommandé de télécharger et afficher les documents officiels suivants:
=> Les mesures barrières contre le coronavirus
=> Le lavage des mains efficace

2. Reporter les déplacements professionnels dans les zones à risques

Jusqu’à présent, les entreprises dont les salariés se déplacent à l’international ont généralement demandé à reporter les déplacements professionnels dans les zones considérées à risque. Le problème est que ces zones s’étendent de jour en jour et que leur divulgation se fait avec un temps de retard sur la réalité de la propagation. A noter que les salariés dont les déplacements ne seraient pas annulés ou reportés pourraient refuser d’honorer leur mission en invoquant le droit de retrait.

3. S’occuper des salariés travaillant sur une zone à risque

Que faire pour les salariés travaillant dans une zone à risque, Macao, Singapour, Chine ou Vénétie par exemple ? Leur employeur peut-il ou doit-il les forcer à rentrer, et à quelles conditions ?

En fait, tout dépend du cadre dans lequel les salariés français ont été amenés à exercer leurs missions à l’étranger. Soit il s’agit de salariés expatriés ayant conclu un avenant à leur contrat de travail stipulant un exercice habituel de leurs missions à l’étranger, soit il s’agit de salariés exerçant une mission ponctuelle dans le cadre d’une clause de mobilité ou d’une mission particulière par exemple.

Dans le premier cas, si vous êtes salarié expatrié et sous réserve de la rédaction de votre contrat de travail, il est probable que votre employeur ne puisse pas vous rapatrier d’office, le lieu d’exécution du contrat étant une condition essentielle du contrat et sa modification supposant votre accord.  Dans le second cas en revanche, si vous êtes à l’étranger dans le cadre d’une simple mission ponctuelle (inspection, audit, …), le rapatriement relèvera du pouvoir de direction de l’employeur qui pourra donc l’imposer au salarié.

A noter que le rapatriement est toujours à la charge de l’employeur.

4. Utiliser le Télétravail lorsque c’est possible

Le télétravail est effectivement l’une de recommandations formulées par le Gouvernement : « dans la mesure du possible, privilégiez le télétravail et évitez les contacts proches (réunions, ascenseurs, cantine, …) »

Cependant, tous les métiers ne se prêtent pas au télétravail. Difficile en effet d’imaginer un coiffeur, un barman, un ouvrier ou un chauffeur solliciter une mesure de télétravail…

De même, les salariés confinés sur décision de l’ARS ne peuvent pas utiliser le télétravail dans la mesure où il s’agit d’un arrêt de travail classique, obéissant aux mêmes règles qu’un arrêt maladie classique et ce, même si le salarié n’est pas effectivement malade.

5. Confiner les salariés de retour d’une zone à risque

Quelle que soit la raison pour laquelle le salarié s’est rendu dans une zone à risque, qu’il s’agisse de vacances, d’un séminaire ou d’un déplacement professionnel, il doit obligatoirement en informer son employeur à son retour et effectuer une visite médicale.

Compte tenu du principe de précaution, le professionnel de santé décidera certainement de le placer en confinement chez lui afin d’éviter tout risque de contamination pour une durée maximale de 14 jours à compter du dernier contact suspect.

Le salarié ne pourra pas travailler ni utiliser le télétravail, le contrat de travail étant suspendu, en revanche il pourra toucher des indemnités journalières prises en charge par la Sécurité Sociale à compter du premier jour de carence puisque le Gouvernement a publié en date du 1er février un décret ouvrant droit aux indemnités journalières dès le premier jour d’arrêts pour les personnes exposées qui seraient contraintes de rester chez elle.

Si l’employeur est responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés, l’article L.4122-1 du Code du Travail rappelle que cette responsabilité incombe aussi à chaque salarié qui doit prendre soin de sa santé et de sa sécurité « ainsi que de celles des autres personnes concernées par ses actes ou ses omissions au travail ».

Un salarié qui exposerait ses collègues parce que rentrant d’une zone à risque il ne respecterait pas les recommandations de l’ARS, parce qu’il ne respecterait pas l’obligation d’informer son employeur de sa contamination éventuelle ou qu’il ne respecterait pas l’avis du médecin du travail en refusant d’être confiné, par exemple, serait responsable d’une faute professionnelle.

A ce titre, il pourrait faire l’objet d’une sanction disciplinaire, mais aussi financière de la part de la CPAM.

6. Rappeler aux salariés leur devoir d’information et de suivi des consignes

Si les employeurs sont responsables de la santé et de la sécurité de leurs salariés, il n’en reste pas moins que ces derniers sont également responsables de leurs actes vis-à-vis notamment d’eux-mêmes et de leurs collaborateurs. En d’autres termes, chaque salarié demeure un citoyen responsable et, à ce titre, doit mettre en œuvre tous les moyens afin de préserver la santé et la sécurité d’autrui ou, à tout le moins, doit s’abstenir de mettre en danger les tiers comme lui-même.

Ainsi, en vertu de l’article L.4122-1 du Code du Travail, « il incombe à chaque travailleur de prendre soin, en fonction de sa formation et selon ses possibilités, de sa santé et de sa sécurité ainsi que de celles des autres personnes concernées par ses actes ou omissions au travail »

Dans le cadre du risque d’épidémie liée au Coronavirus COVID-19, tout salarié qui rentrerait d’une zone à risque, quelle que soit la raison de son voyage, est dans l’obligation d’en informer sa hiérarchie. A défaut, il commet une faute susceptible d’être sanctionnée comme un manquement à son obligation de sécurité.

Il en est de même pour un salarié qui ne respecterait pas les mesures de confinement mises en place par son entreprise ou qui n’informerait pas sa hiérarchie en cas de soupçon suite à un contact potentiellement à risque ou suite à des signes suspects chez l’un de ses collègues.

Enfin les règles élémentaires d’hygiène voir point 1 ne sont pas données à titres d’information mais bien à titre de consigne de sécurité à respecter scrupuleusement.

7. Rappeler le cadre du droit de retrait

Lorsqu’une situation présente un danger grave et imminent pour sa santé, sa sécurité ou sa vie, tout salarié peut quitter son poste de travail ou refuser de s’y rendre. Attention cependant : le risque d’épidémie en tant que tel ne justifie pas le fait qu’un salarié décide de rester chez lui en faisant usage du droit de retrait. De même que le fait que l’entreprise ne mette pas à disposition de ses salariés des masques de protection.

En revanche, le salarié pourra par exemple refuser de se rendre dans une zone à risque ou refuser de venir travailler dans l’entreprise si celle-ci ne met pas en place des mesures de confinement adéquates pour les personnes revenant de zones à risques par exemple.

8. Pratiquer une veille permanente sur le sujet

Il faut garder à l’esprit que la situation reste évolutive sur de multiples critères comme les zones à risques, et la dangerosité du virus, les mesures adaptées… Il est donc nécessaire d’actualiser ses informations en se rendant très régulièrement sur les sites du gouvernement, de l’ARS….

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Document Unique et Préjudice d’Anxiété

En quoi un Document Unique rigoureux protège l’employeur d’une poursuite en Préjudice d’Anxiété ?

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Qu’est-ce que le Préjudice d’Anxiété ?
Le préjudice d’anxiété est un préjudice moral en droit civil français. Il s’agit « d’une situation d’inquiétude permanente face au risque de déclaration à tout moment d’une maladie » affectant « la santé mentale [qui] est une composante de la santé ». Ce préjudice est souvent invoqué en cas d’exposition à l’amiante mais depuis le 11 septembre 2019, la Cour de cassation a étendu le champ d’application du préjudice d’anxiété à tous les salariés exposés à des substances toxiques ayant des effets graves et différés sur la santé.

Quels sont les salariés concernés ?
Pour mesurer la portée du jugement de la Cour de Cassation du 11 septembre dernier, il faut revenir une dizaine d’années en arrière, lorsque, en 2010, le préjudice d’anxiété a été consacré  par  la  jurisprudence  afin  de  permettre l’indemnisation de travailleurs qui, sans être malades, sont minés par “l’inquiétude permanente face aux risques de déclaration, à tout moment, d’une maladie liée à l’amiante”.

Son périmètre était alors très restreint : seuls les salariés d’établissements inscrits sur des listes ouvrant droit à la “préretraite amiante” pouvaient s’en prévaloir. Cette “rupture d’égalité” n’est plus. En avril 2019, la Cour de cassation a étendu l’indemnisation du préjudice d’anxiété à tous les travailleurs exposés à l’amiante. Puis, en septembre dernier, elle a estimé, qu’il n’y avait aucune raison d’en exclure les travailleurs exposés à d’autres substances toxiques.

Le champ d’application du préjudice d’anxiété est ainsi devenu potentiellement gigantesque. Selon François Dosso qui a mené la bataille judiciaire ayant abouti aux arrêts du 11 septembre dernier, 4 à 5 millions de salariés pourraient être concernés, tout particulièrement dans les secteurs de la maintenance, de la construction et de l’industrie.

Quelle démarche pour les salariés concernés ?
Pour obtenir une indemnisation, les plaignants devront attester le manque de protection de la part de l’employeur, via des avis de l’Inspection du travail, une démonstration prouvant que le document unique a été mal rempli ou est incomplet ou bien ne contient pas de plan d’actions sur le risque incriminé.

Comment l’employeur peut-il se défendre ?
L’employeur doit établir et conserver la trace écrite de toutes les démarches entreprises. La plus importante d’entre elles porte sur l’évaluation du risque auquel le salarié est potentiellement exposé. Seule une évaluation précise, rigoureuse, complète et formalisée peut permettre aux entreprises mises en cause de démontrer le sérieux avec lequel elles se sont acquittées de leur obligation de sécurité.

Depuis toujours, dans ce blog nous insistons, loin de représenter une vulgaire contrainte administrative, le document unique est un outil opérationnel et un instrument de progrès. L’actuelle extension du préjudice d’anxiété souligne qu’il peut aussi devenir un bouclier de protection face à des poursuites judiciaires non légitimes.

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Comment mesurer simplement la maturité de votre entreprise dans le cadre de la Sécurité du Travail ?

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Les enjeux de la démarche de prévention santé et sécurité

L’obligation réglementaire

Pour un préventeur, le premier enjeu sera de “protéger la santé physique et mentale des travailleurs” (Art. L 4121-1 du Code du Travail).

Cependant ce critère concerne également le dirigeant du fait de l’engagement de sa responsabilité : sa première obligation étant de réaliser l’évaluation des risques professionnels dans le document unique.

Le caractère financier

Nous le savons tous : “La sécurité n’a pas de prix mais elle a un coût”. Cet aspect est bien connu du chef d’entreprise, qui doit veiller également à la bonne santé financière de son établissement, tout en surveillant les autres indicateurs de performance : la qualité des produits, le respect des délais, l’amélioration de sa production…

La gestion des accidents du travail et des maladies professionnelles entraine des coûts directs (taux de cotisation AT/MP), suivis par les coûts indirects qui impactent toute l’organisation de l’entreprise (remplacements, formation, non qualité…), voire son image.

Le critère humain

“Si vous prenez soin de vos employés, ils prendront soin de votre entreprise” (Richard Branson).

Une étude menée en 2016 par le réseau Anact-Aract démontre que la qualité de vie au travail (QVT) est un levier de compétitivité. Mais la QVT est une démarche qui débute d’abord par l’amélioration des conditions de travail et la prise en compte de la prévention au sein de l’organisme.
Evaluer la maturité « Santé Sécurité » au sein de l’entreprise

 

courbe de Bradley

courbe de Bradley

La courbe de Bradley a été développée en 1994 par M. Vernon Bradley dans le groupe de recherche canadien Dupont. Elle permet de comprendre facilement les changements de mentalité et de comportement, nécessaires pour développer graduellement une culture “Santé Sécurité” au sein de l’entreprise.

Avec cette courbe, il est impossible de progresser d’un stade au suivant sans s’affranchir du précédent. C’est à dire, nous ne pouvons être à la fois passif et actif, pas plus que l’on ne peut être à la fois obéissant et à l’initiative. Il s’agit là d’une logique simple, basée sur le bon sens.

1. Stade réactif

L’entreprise se préoccupe peu de la prévention et donc les collaborateurs ne se sentent pas concernés. Les obligations réglementaires et des accidents constatés engagent certaines actions, dont l’efficacité n’est pas mesurée et parfois non menées à terme. Si un responsable sécurité existe, son pouvoir de décision et son implication restent faible, avec peu d’implication de la part de la hiérarchie. Les salariés agissent plus par instinct et considèrent que les accidents sont inévitables : “Il faut faire attention en travaillant”.
L’Objectif  ZERO AT est impensable !

Les conséquences : un désengagement progressif du personnel, pouvant entrainer des arrêts factices, une perte de solidarité, des incompréhensions pouvant aller jusqu’au conflit, accompagnés d’un nombre d’accidents et d’arrêts de maladie en progression.

2. Stade dépendant

La démarche “Santé Sécurité” est associée à l’obéissance. La Direction a mis en place des moyens matériels pour assurer la prévention, portée par un pilote responsable. L’évaluation des risques a permis de mettre en place un plan d’actions ciblées, des consignes et des procédures existent, une enquête est réalisée à chaque accident et les indicateurs sont suivis. Les salariés pensent que la démarche consiste à suivre les règles ordonnées par la hiérarchie : la sécurité s’il n’y a pas d’autres priorités…
Le nombre d’accidents diminue et la Direction considère que la démarche pourrait être contrôlée « si seulement le personnel suivait les règles ».
L’Objectif  ZERO AT est un rêve !

Les conséquences : les collaborateurs appliquent les procédures sous peine de sanctions, peu ou pas de participation active et encore moins d’engagement. Le pilote traite la sécurité par la veille réglementaire et selon les évènements, il est garant du respect des procédures.

3. Stade indépendant

Les collaborateurs “prennent la responsabilité par eux-mêmes” : ils prennent conscience des enjeux de la démarche et l’importance pour leur santé et leur sécurité, ainsi que la possibilité d’améliorer la situation par leurs propres actions. La politique est mise en œuvre sur la phase organisationnelle et managériale de la structure. ZERO AT devient l’objectif 

Les conséquences : les risques sont moindres et le nombre d’accidents est réduit. Cependant la démarche “Santé Sécurité” et la QVT ne doivent pas être pilotées au détriment de l’aspect économique. La pédagogie dans la communication, savoir dissocier l’urgent de l’important, remettre en perspective le groupe à défaut de l’individu sont les clés de la progression.

4. Stade interdépendant

Les salariés sont dans l’appropriation : ils deviennent tous acteurs de leur propre sécurité comme de celle de leurs collègues et ne prennent pas de risques. Ils appréhendent la sécurité comme une question collective et discutent activement ensemble pour comprendre leur point de vue : une véritable amélioration n’est possible que s’ils agissent comme un groupe et que l’absence totale d’accident est un objectif réalisable. L’Objectif  ZERO AT est devenu une conviction !

Les conséquences : la démarche de prévention fait intégralement partie de la stratégie d’entreprise, avec une vision moyen et long terme, qui implique la fidélisation de ses collaborateurs. La performance de l’entreprise inclut celle de ses collaborateurs. Le management est participatif et donc la communication est ascendante comme descendante (et même transverse, notamment dans le partage de bonnes pratiques). L’engagement des salariés est naturel et inscrit dans le fonctionnement de l’entreprise : ils participent à l’amélioration continue du système, en termes de prévention comme concernant les processus existants.

Le risque majeur à ce stade est l’essoufflement car la démarche nécessite d’être portée par l’ensemble des managers. De plus, si les objectifs économiques ne sont pas atteints ou les perspectives de l’entreprise délicates, cela peut également entrainer une fragilisation de la démarche. L’importance de communiquer et d’échanger sur le bon comme sur le moins bon, permet d’ouvrir la proposition de solutions et ainsi l’initiative collective.

Un outil qui peut être utilisé pour évaluer toute démarche d’amélioration

Les enjeux humains de la démarche de prévention “Santé Sécurité” peuvent tout à fait être appliqués à la politique d’amélioration des performances de l’entreprise.

Si nous remplaçons le terme “accident” ci-dessus par incidents, anomalies, dysfonctionnements, non-conformité (…), force est de constater que les notions associées à la courbe de Bradley s’adaptent facilement à l’avancement de toute démarche d’amélioration.

Avec quels objectifs ?

  • Mieux travailler : éliminer les pertes de temps, réduire le nombre de pannes, de non qualité et réagir rapidement.
  • Mieux vivre : améliorer les conditions de travail (propreté, santé et sécurité) et l’ambiance de travail (état d’esprit).
  • Améliorer les performances et les résultats : identifier et traiter les problèmes, être plus efficace dans un environnement propre et ordonné, traiter les problèmes simplement et rapidement.
  • Inspirer la confiance : des clients et partenaires, comme des collaborateurs.

Pour quels bénéfices ?

La mobilisation de tout le monde par des actions simples au départ, l’entretien de la motivation pour obtenir rapidement des résultats visibles par tous.

  • Permettre d’identifier immédiatement et de traiter les situations anormales, les problèmes, les gaspillages.
  • Développer l’appropriation, la responsabilisation, la culture de l’engagement.
  • Renforcer la progression et l’amélioration continue.

 

La courbe de Bradley peut donc être utilisée pour évaluer le niveau de maturité de la culture d’entreprise, dans le cadre de la prévention “Santé Sécurité” mais aussi plus largement dans le cadre de la performance globale de l’entreprise.

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Patrick Ducloux
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Managers toxiques et risques psychosociaux

Managers toxiques et risques psychosociaux

Il ne se passe pratiquement pas un jour sans que la presse ne relate un fait de « management toxique» conduisant à une souffrance au travail pouvant aller de la mise au placard jusqu’au suicide.

L’affaire France Telecom en a été récemment un point culminant. Elle est loin d’être isolée et a donné l’occasion au procureur de condamner un « harcèlement managérial ».

manager toxique

Qu’est-ce qu’un manager  toxique ?

Le management toxique
représente le côté obscur du leadership : il est nuisible pour les individus autant que pour les organisations. Dans le cas des individus, ce qu’on appelle leadership toxique fait référence à des actions intentionnelles, délibérées – la « flèche » – d’un chef sapant la dignité, l’estime de soi et l’efficacité d’individus – le « poison ».

Ces éléments créent des conditions de travail destructrices, dévalorisantes et dégradantes. Ces actions nocives peuvent avoir des conséquences physiques, psychosociales ou plus profondes quand elles mettent en cause le rôle et les valeurs d’une personne.

Une organisation toxique est celle qui érode, désactive et détruit le bien-être physiologique, psychologique et moral des personnes qui y travaillent de façon permanente et délibérée. Le harcèlement au travail est du même ordre que le leadership toxique, il en est une des formes. Le harcèlement est davantage centré sur des brimades, pressions et menaces d’une personne sur une autre.

A l’opposé du leadership toxique, le leadership authentique entretient et consolide la dignité, la valeur et l’efficacité d’un individu. Il crée des conditions de travail favorisant l’autonomie et le développement personnel. Une organisation saine nourrit et développe le bien-être physiologique, psychosocial et moral de l’ensemble de ses membres.

Les dirigeants toxiques peuvent-ils être compétents ?
Si l’on utilise une définition plus étroite de la compétence – se concentrant uniquement sur les compétences techniques et professionnelles – un leader toxique peut être considéré comme compétent parce qu’il délivre un résultat. Cela est particulièrement vrai dans une vision à court terme. Mais sur le long terme ces succès ne tiennent pas.
Tout simplement parce que le leader toxique, ce faisant, détruit ses équipes, son service ou son organisation.

Dirigeants toxiques typiques
On peut distinguer cinq types de dirigeants toxiques :

  • Le Poisson froid : pour lui la fin justifie les moyens. Toute décision, toute action est justifiée par les résultats souhaités.
  • Le Serpent : le monde me sert dans l’effort pour satisfaire mes besoins personnels comme la cupidité, le statut et le pouvoir.
  • Le Chercheur de gloire : la gloire personnelle et la visibilité publique à tout prix, peu importe si j’ai apporté ou non une contribution réelle et significative.
  • Le Marionnettiste : le contrôle absolu, centralisé sur tout et tout le monde, dans toutes les circonstances.
  • Le Monarque : je règne sur l’organisation comme si elle était mon royaume. Tous les moyens de l’organisation sont à mon service personnel.

Plus ces managers toxiques prolifèrent dans une organisation, plus l’organisation elle-même devient toxique.

Comment identifier un chef toxique ?
Vous êtes confronté à un chef toxique. Son attitude vous stresse, ses critiques vous sapent le moral et à cause de lui, les relations et l’ambiance au sein du service sont tendues. Face à lui, vous ne savez pas comment réagir. Vous vous sentez totalement impuissant, démotivé et dévalorisé. Le pire, c’est qu’il vous pousse à vous remettre en question et à douter de vos compétences alors que vous n’êtes pas la cause du problème.

Plusieurs études ont mis en évidence que le mal-être des employés provient souvent du comportement de leur manager. Nombreux sont les salariés qui démissionnent non pas parce que leur travail ne les satisfait plus, mais parce qu’ils ne supportent plus le comportement de leur supérieur hiérarchique.

Les 7 caractéristiques d’un chef toxique

1.Il veut tout contrôler

Ce Manager a besoin de tout contrôler, il a un souci obsessionnel du détail et il est incapable de déléguer. Il ne fait pas confiance à ses collaborateurs et vérifie sans cesse leur travail. Il veut avoir le contrôle sur toutes les décisions et un œil sur toutes les tâches à réaliser.

2.Il est lunatique

Le comportement de votre manager est totalement imprévisible. Impossible de savoir s’il va être de bonne ou de mauvaise humeur. Avec lui, vous êtes constamment obligé de marcher sur des œufs et vous ne savez jamais quelle attitude adopter.

3.Il n’a jamais tort

Votre manager a toujours raison et il ne se trompe jamais. Si quelqu’un doit avoir tort, c’est forcément vous. Il est incapable d’assumer ses erreurs car il ne veut pas entacher sa réputation. Son problème ? Il ne reconnaît pas ses points faibles et ne veut demander de l’aide à personne au risque de montrer ses faiblesses.

4.Il s’approprie le travail des autres

Ce manager sait s’entourer de collaborateurs compétents afin de mieux s’approprier leurs bonnes idées et leurs réalisations. Lors de réunions, il a pris l’habitude de présenter votre travail et de s’en attribuer les bénéfices en oubliant de mentionner votre nom. Si cette attitude peut d’abord sembler flatteuse (s’il s’accapare vos idées, c’est qu’elles sont bonnes), ce manque de reconnaissance devient rapidement frustrant et difficile à supporter.

5.Il est mauvais en communication

Ce manager ne sait ni écouter, ni communiquer. Parce qu’il sait tout mieux que personne, il n’estime pas nécessaire de prêter attention à ce que ses collaborateurs ont à dire. Les prises d’initiatives, les nouvelles idées ou la créativité ne sont donc pas encouragées. De plus, il ne voudrait pas vous accorder plus d’importance que vous n’en méritez.

Côté communication, il se contente du strict minimum, semant ainsi le trouble et la confusion au sein de l’équipe. S’il affirme une chose le lundi, il change d’avis le mardi sans aviser personne. Les instructions quant au travail à exécuter sont floues tout comme les objectifs à atteindre. Difficile d’être productif dans ces conditions.

6.Il fuit l’action et les conflits

Impossible de trouver votre responsable lorsqu’il y a un problème. Toujours en réunion, en déplacement ou enfermé dans son bureau, il n’est jamais disponible lorsqu’une situation devient critique et nécessite son intervention ou lorsque son équipe a besoin d’instructions. Plutôt que d’affronter les conflits ou les situations délicates, il préfère se cacher dans son bureau et laisser les autres gérer le problème. Il n’est disponible que pour les bonnes nouvelles et les récompenses.

7.Il ignore le bien-être de ses collaborateurs

Des employés heureux au travail sont plus productifs et efficaces. Mais cela, le chef toxique s’en moque. Il considère ses collaborateurs comme des éléments remplaçables et interchangeables. La seule chose qui compte pour lui est qu’ils fassent leur travail de la meilleure façon possible, c’est-à-dire la sienne. Il n’écoute pas leurs problèmes, ne connaît pas leurs besoins, ne souhaite pas les aider dans leur évolution de carrière… Bref, il ne les considère pas comme des personnes à part entière, mais comme des accessoires dont le seul but est de l’aider à gravir les échelons.

Comment agir face à un chef toxique ?
Vous reconnaissez votre responsable à travers ces descriptions ? Plus de doutes possibles, vous êtes bel et bien confronté à un manager toxique. Voici quelques conseils sur l’attitude à adopter face à lui :

  • Alertez l’entreprise sur le comportement néfaste de ce manager. Parlez-en à ses supérieurs hiérarchiques, aux ressources humaines, à la médecine du travail, etc.
  • Évitez de vous replier sur vous-même et parlez-en autour de vous (amis, famille, collègues) afin de vous sentir soutenu.
  • Évacuez le stress ressenti au travail, notamment en pratiquant une activité sportive ou de détente.
  • Face à son attitude et à ses attaques, essayez de rester neutre et insensible. Evitez de montrer que son comportement vous affecte.
  • Enfin, si vous n’en pouvez plus, il faudra quitter votre travail. Ne laissez pas un manager toxique ruiner votre moral et votre santé, c’est ce qui compte le plus.

Dans tous les cas un diagnostic des Risques Psychosociaux permettra anonymement et rapidement de détecter un management toxique.
Vous pouvez mesurer régulièrement les risques psychosociaux dans votre entreprise ou service avec notre logiciel spécifique RPS => voir démo ICI

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Patrick Ducloux
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Intégration des RPS dans le Document Unique

Comment intégrer les Risques Psychosociaux (RPS) dans le Document Unique ?

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QUE DIT LA LOI ?

Les Risques Psychosociaux (RPS) représentent un risque professionnel spécifique, même s’ils doivent être évalués au même titre que les autres risques professionnels « traditionnels »

Le décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001 (art. R.4121 et s) a introduit l’obligation pour l’employeur de transcrire les résultats de l’évaluation des risques professionnels dans un Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP).

La loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 (L.4121-1 à 5 du code du travail) rend explicite l’obligation de prendre en compte les RPS dans le DUERP au même titre que les autres risques professionnels.

L’employeur est responsable de l’élaboration du DUERP, il pilote le projet de prévention en évaluant les risques et mobilise pour cela les ressources utiles.

 

ATTENTION, la pratique est loin de la théorie :

Souvent dans l’entreprise, les RPS sont les parents pauvres.
En effet autant les risques physiques sont connus, concrets, et attribués à des responsables de prévention, autant les RPS sont considérés plutôt du ressort des RH sans leur être formellement attribués et sont la plupart du temps méconnus, incompris voire totalement mésestimés.

 

Méthodologie d’identification et d’évaluation des RPS

La méthodologie doit respecter les principes imposés par la législation, notamment :

• « La pertinence de l’évaluation des risques repose sur la prise en compte du travail réel » (cir. DRT du 18 avril 2002) ;

• La formalisation doit contribuer au dialogue social dans l’entreprise.

Les différentes étapes de l’évaluation

  • Réunion de lancement : présentation de la mission aux salariés ;
  • Constitution d’un comité de pilotage (dans les petites unités ça peut être le patron et le responsable RH)
  • Analyse des réponses et des données sociales RH transmises par l’entreprise ;
  • Mise à disposition du questionnaire en ligne et/ou sessions de saisie des réponses par les salariés ;
  • Analyse des réponses au questionnaire.
  • Entretiens individuels si nécessaire ;
  • Réalisation du diagnostic et du plan d’action des RPS ;
  • Présentation du diagnostic des RPS au comité de pilotage et proposition de plan d’action ;
  • Présentation du diagnostic des RPS aux salariés.

 

COUT D’UNE INTERVENTION RPS:

Classiquement une intervention se calibre à environ :

• Entre 15 et 30€ par salarié (selon le type de questionnaire) pour la partie analyse des questionnaires

• Et, entre 3000 et 5000€ de consulting pour les entretiens et les restitutions

 

QUELS FACTEURS DE RISQUES SONT INTEGRES DANS LE DUEVRP ?

Les facteurs présents dans le DU sont ceux définis dans le rapport Gollac et repris par l’INRS.
Nous retrouvons l’intensité du travail et le temps de travail, les exigences émotionnelles, l’autonomie, les rapports sociaux au travail, les conflits de valeurs et l’insécurité de la situation de travail.

 

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Article relatif:
Comment lutter efficacement contre le stress et les tms en entreprise

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RPS: état de l’art

RPS état de l’art

Sous l’effet des mutations du monde du travail telles que la complexité grandissante des tâches, la flexibilité,  la pénibilité, l’individualisation du travail ou encore les demandes accrues de la clientèle, la compréhension des risques psychosociaux ou RPS est devenue inévitable.

RPS-etat-de-l-art

Chiffres clés (Source enquête DARES « Conditions de travail-Risques psychosociaux », 2016)

  • En France, 45 % des actifs occupés déclarent devoir (toujours, souvent) se dépêcher
  • 25 % déclarent devoir cacher leurs émotions, faire semblant d’être de bonne humeur (toujours, souvent)
  • 25 % disent devoir faire appel à d’autres en cas d’incident
  • 30 % signalent avoir subi au moins un comportement hostile dans le cadre de leur travail au cours des 12 derniers mois
  • 10 % disent devoir faire des choses dans leur travail qu’ils désapprouvent
  • 25 % craignent de perdre leur emploi

 

1. Les RPS un Risque comme un autre à prendre en compte dans la Sécurité du Travail

Les risques psychosociaux (RPS) correspondent à des situations de travail où sont présents, combinés ou non :

  • du stress : déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes de son environnement de travail et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face ;
  • des violences internes commises au sein de l’entreprise par des salariés : harcèlement moral ou sexuel, conflits exacerbés entre des personnes ou entre des équipes ;
  • des violences externes commises sur des salariés par des personnes externes à l’entreprise (insultes, menaces, agressions…).

Ce sont des risques qui peuvent être induits par l’activité elle-même ou générés par l’organisation et les relations de travail.

L’exposition à ces situations de travail peut avoir des conséquences sur la santé des salariés, notamment en termes de maladies cardio-vasculaires, de troubles musculo-squelettiques, de troubles anxio-dépressifs, d’épuisement professionnel, voire de suicide.

 

Les RPS sont souvent imbriqués. Ils ont des origines communes (surcharge de travail, manque de clarté dans le partage des tâches, intensification du travail, mode de management…).

 

2. Quelles sont les conséquences pour le salarié et l’entreprise des RPS ?

Les effets des facteurs de risques psychosociaux sur la santé des travailleurs sont régulièrement explorés par des études qualitatives et évalués sur la base d’études épidémiologiques. Le nombre d’études épidémiologiques disponibles pour étudier ces relations est conséquent et aboutissent toutes aux mêmes conclusions.

Dans les entreprises où les Risques Psychosociaux sont présents, on relève :

  • une augmentation de l’absentéisme et du turnover,
  • des difficultés pour remplacer le personnel ou recruter de nouveaux employés,
  • une augmentation des accidents du travail,
  • une démotivation, une baisse de créativité,
  • une dégradation de la productivité, une augmentation des rebuts ou des malfaçons,
  • une dégradation du climat social, une mauvaise ambiance de travail,
  • des atteintes à l’image de l’entreprise…

En raison de ces dysfonctionnements, les RPS coûtent cher à l’entreprise.

 

3. Quels sont les 6 facteurs de risque pour les RPS ?

Les facteurs à l’origine des risques psychosociaux sont nombreux et évoluent en même temps que le monde du travail. Les travaux récents d’un collège d’experts internationaux proposent de les regrouper en six catégories :

3.1 Intensité et temps de travail

Cette première catégorie comprend les notions d’« exigences psychologiques » (voir modèle de Karasek) et « d’efforts » (voir modèle de Siegrist) mais plus largement les contraintes de rythme, l’existence d’objectifs irréalistes ou flous, l’exigence de polyvalence non maîtrisée, les instructions contradictoires, les longues journées de travail, le travail en horaires atypiques, l’imprévisibilité des horaires de travail…

3.2 Exigences émotionnelles

Les exigences émotionnelles font référence à la nécessité de maîtriser et façonner ses propres émotions. Elles concernent essentiellement les métiers de services : exigence de sourire ou de bonne humeur, tensions avec le public, contact avec la souffrance ou la détresse humaine. L’exigence de devoir cacher ses émotions peut également concerner d’autres secteurs d’activités quand la culture dominante de l’entreprise est le contrôle total de soi en toutes circonstances et l’affichage constant d’une « attitude positive ».

3.3 Manque d’autonomie

L’autonomie au travail désigne la possibilité d’être acteur dans son travail. Elle rejoint la notion de « latitude décisionnelle » » (voir modèle de Karasek) et inclut non seulement les marges de manœuvre (la possibilité de s’auto-organiser dans son travail) mais également la participation aux décisions qui concernent directement son activité ainsi que l’utilisation et le développement de ses compétences.

Modèle de Karasek

Les travaux menés sur la base du modèle de Karasek montrent que la présence de différents facteurs de risques psychosociaux sur le lieu du travail et leur combinaison ont des effets délétères sur la santé des salariés :

  • Fortes exigences de travail ou demande psychologique (quantité de travail, intensité, travail morcelé),
  • Faible contrôle sur son travail (marges de manœuvre, participation aux décisions concernant l’organisation de son travail, utilisation de ses compétences),
  • Faible soutien social (aide et reconnaissance du travail fournis par les collègues et la hiérarchie).

Le déséquilibre entre de fortes exigences et un manque d’autonomie est appelé « job strain » (« situation de travail tendue »).
Le questionnaire issu de ces travaux est l’un des outils les plus connus pour évaluer les facteurs de risques psychosociaux.

3.4 Rapports sociaux au travail dégradés

Les rapports sociaux au travail ont été très étudiés, notamment au travers du « soutien social » (voir modèle de Karasek), de « l’équilibre efforts – récompenses » (voir modèle de Siegrist) et de la « justice organisationnelle » (équité dans la distribution des ressources et des avantages, au regard des efforts accomplis et en comparaison avec ce que donnent et reçoivent les collègues occupant un poste similaire). Ils incluent les relations avec les collègues ou avec la hiérarchie, les perspectives de carrière, l’adéquation de la tâche à la personne, les procédures d’évaluation du travail, l’attention portée au bien-être des salariés. Ils portent également sur les « pathologies » des rapports sociaux comme le harcèlement moral.

Modèle « déséquilibre efforts-récompenses » de Siegrist

Le modèle du « déséquilibre efforts-récompenses » de Siegrist repose sur l’hypothèse qu’une situation de travail, se caractérisant par une combinaison d’efforts élevés et de faibles récompenses, s’accompagne de réactions sur le plan émotionnel et physiologique potentiellement délétères. De nombreuses études ont produit des résultats étayant cette hypothèse.

3.5 Conflits de valeurs

Les conflits de valeurs renvoient à l’ensemble des conflits intrapsychiques consécutifs à la distorsion entre ce qui est exigé au travail et les valeurs professionnelles, sociales ou personnelles des salariés. Par exemple : faire un travail que l’on juge inutile, vendre un crédit à des personnes à très faibles revenus, faire la promotion d’une méthode que l’on sait inefficace, etc.

3.6 Insécurité de la situation de travail

L’insécurité de la situation de travail comprend à la fois l’insécurité socio-économique (peur de perdre son emploi, non maintien du niveau de salaire, contrat de travail précaire) et le risque de changement non maîtrisé de la tâche et des conditions de travail (restructurations, incertitude sur l’avenir de son métier…).

 

4. Comment agissent les facteurs de risques pour les RPS ?

Selon les situations de travail, les facteurs de risques psychosociaux peuvent se compenser (par exemple exigences élevées mais soutien social de bonne qualité) ou, au contraire, se renforcer (par exemple exigences élevées et absence de reconnaissance des efforts consentis).
Différentes études montrent qu’ils sont d’autant plus « toxiques » pour la santé quand :

4.1 Ils s’inscrivent dans la durée

Les facteurs de risques psychosociaux durables peuvent en effet créer un état de stress chronique qui représente un risque pour la santé.

4.2 Ils sont subis

Les facteurs de risques psychosociaux subis sont vécus plus difficilement. Par exemple, une infirmière hospitalière pourra supporter la confrontation quotidienne à la maladie, dans la mesure où en choisissant ce métier, elle en connaissait les contraintes. En revanche, elle acceptera mal l’absence d’horaires planifiés pour faire le point avec ses collègues sur l’état des patients.

4.3 Ils sont nombreux

L’accumulation des facteurs de risques est un élément aggravant. Par exemple, dans certains centres d’appels téléphoniques, les employés doivent, dans un temps limité, respecter strictement un script de conversation avec le client tout en répondant à ses questions et en remplissant une fiche informatique, dans une ambiance bruyante, avec l’affichage sur un écran du nombre de clients en attente, tout en affichant une attitude « positive » malgré l’agressivité de certains clients,…

4.4 Ils sont incompatibles

La coexistence de certains facteurs « antagonistes » affecte particulièrement la santé comme par exemple une forte exigence de productivité avec de faibles marges de manœuvre (déséquilibre dans le modèle de Karasek), ou bien une forte demande de productivité avec de faibles bénéfices en retour (financiers ou autres – déséquilibre du modèle de Siegrist).

 

5. Comment évaluer les RPS ?

Comme l’impose la réglementation, les risques psychosociaux doivent être pris en compte au même titre que les autres risques professionnels. Il est nécessaire de les évaluer, de planifier des mesures de prévention adaptées et de donner la priorité aux mesures collectives susceptibles d’éviter les risques le plus en amont possible.

Pour prévenir les risques psychosociaux, une démarche de prévention collective, centrée sur le travail et son organisation est à privilégier. Elle vise une situation de travail globale et s’intéresse aux principaux facteurs de risques connus.

Cette évaluation comporte plusieurs étapes.

  • La première étape consiste à préparer la démarche : impliquer les acteurs ayant participé à l’évaluation des autres risques professionnels, collecter des données et des indicateurs sur les RPS, définir le périmètre des unités de travail les plus appropriées.
  • La seconde étape porte sur l’évaluation des facteurs de risques psychosociaux proprement dite : inventorier les facteurs de RPS dans les unités de travail, analyser les conditions d’exposition des salariés à ces facteurs de risques, transcrire cette évaluation dans le document unique d’évaluation des risques professionnels.
  • La troisième étape correspond à la définition du plan d’actions : proposer des actions d’amélioration, prioriser et planifier ces actions, reporter ces actions de prévention dans le document unique d’évaluation des risques professionnels, définir les moyens nécessaires à la réalisation du plan d’actions.
  • L’étape suivante est la mise en œuvre du plan d’actions.
  • La dernière étape, qui permet de boucler de façon itérative avec la première, est la réévaluation des facteurs de risques psychosociaux : suivre l’évolution des indicateurs pris en compte lors de la 1ère étape, réévaluer les facteurs de risques et l’exposition des salariés, actualiser le document unique d’évaluation des risques professionnels, réexaminer le plan d’action précédent.

 

6. Autres approches vis-à-vis des RPS

D’autres types d’actions en entreprise concernant les risques psychosociaux existent, avec des effets plus ou moins durables.

La gestion individuelle du stress (renforcer la résistance des salariés par des techniques de relaxation ou de psychothérapie), la formation à la gestion des conflits, la prise en charge des salariés en souffrance. Mais attention, ces actions ne s’attaquent pas aux sources du problème, et leurs effets bénéfiques ne se maintiennent pas dans le temps. Il faut nécessairement les associer à des actions issues d’une démarche de prévention collective.

Concernant la prise en charge des salariés en souffrance, cette réponse d’urgence s’adresse aux personnes en souffrance au travail qui ont des problèmes de santé et qui ne sont plus en mesure de faire face aux contraintes imposées par leur travail. Elle peut prendre la forme d’un suivi médical ou psychologique, d’une écoute ou d’un soutien via une cellule d’écoute ou un numéro vert. L’objectif est d’éviter que l’état de santé de ces personnes ne se détériore davantage.

A côté de cette obligation de prévention, d’autres pratiques se développent dans les entreprises. Elles cherchent à développer le bien-être ou la qualité de vie au travail (QVT). La mise en œuvre de ces pratiques en entreprise relève d’autres enjeux (performance de l’entreprise, égalité hommes/femmes, conciliation des temps de vie, démocratie sociale dans l’entreprise…), ces pratiques induisent une réduction des RPS.

 

7. Exemples concret de situations qui vont créer des RPS

Voici quelques exemples de situations les plus fréquentes qui engendrent pratiquement toujours des RPS.

Je pense qu’à la lecture de ces exemples concrets beaucoup d’entre vous se retrouveront dans des situations comparables et se diront qu’il y a probablement quelque chose à faire.

Ces exemples ont été regroupés en 2 tableaux, un lié au relationnel et un lié à l’encadrement :
RPS-exemples-concrets-A
RPS-exemples-concrets-B

J’ai souvent croisé ces situations dans les « missions RPS » qui m’ont été confiées et à chaque fois avec des conséquences sur les salariés et sur la productivité des services concernés.

 

8. Documentations RPS utiles

Je vous recommande 2 fascicules courts de l’INRS très bien documentés sur les RPS :

Comment dépister les RPS
Comment agir au quotidien pour diminuer les RPS

 

Vous pouvez mesurer régulièrement les risques psychosociaux dans votre entreprise ou service avec notre logiciel spécifique RPS => voir démo ICI

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Article relatif:
Comment lutter efficacement contre le stress et les tms en entreprise

.
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Patrick Ducloux
Coach Certifié

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Droit à la déconnexion et Devoir de déconnexion

Droit à la déconnexion et Devoir de déconnexion

Droit à la déconnexion et Devoir de déconnexion

 

Le droit est ce qui est dans le code du travail, le devoir c’est tout ce que la médecine nous préconise pour une meilleure santé. Nous aborderons les 2 facettes dans cet article.

DROIT A LA DECONNEXION

Le 20 juillet 2018, Le Figaro faisait paraître les résultats d’une étude sur les français et le droit à la déconnexion. Et cette étude montrait que sur les 135 000 professionnels interrogés, « une majorité de 62% déclarait ainsi continuer à répondre à leurs appels ou bien à leurs emails professionnels pendant leur période de congés ». Consultation de mails, ou téléphone professionnel allumé sont les principaux freins à la déconnexion professionnelle.

Pourtant le droit à la déconnexion est entré en vigueur en France le 1er janvier 2017 — une première en Europe — pour permettre aux salariés de respecter une meilleure frontière entre vie privée et vie professionnelle et qu’ils ne sentent plus obligés de répondre à un appel, sms ou mail en dehors des heures de travail. « En principe donc, selon le Code du travail, un employeur ne peut donner du travail à son salarié pendant ses congés payés et s’expose à une amende de 1500 euros dans le cas contraire. »

Chat d’entreprise, messagerie professionnelle, ordinateur fixe ou portable et smartphones connecté à l’Intranet depuis le domicile, les outils numériques inondent pourtant la vie des salariés français,

Droit à la déconnexion : étude du cabinet Eléas

75 % des salariés français utiliseraient ces outils numériques plus de 3 heures par jour, contre 67 % en 2016. Pour 43 % d’entre eux, le temps passé dépasse les 6 heures par jour. Un phénomène qui touche davantage les cadres, plus de la moitié d’entre eux (55 %) dépassant les 6 heures « connectés ».

Si une majorité de salariés estiment que ces outils permettent une plus grande flexibilité en termes d’horaires de travail (télétravail) et l’apprécient (45 %), certains dénoncent le débordement sur la vie privée que cela peut engendrer (14 %).

Parmi la population des cadres ou des managers, ils sont d’ailleurs une majorité significative à ne pas déconnecter le soir ou le week-end. Près de 68 % des managers, et de 65 % des cadres travaillent le soir après le travail, et une proportion équivalente utilise leurs outils professionnels le week-end. Ils sont même 40 % à culpabiliser lorsqu’ils déconnectent de leurs outils le soir, et 37 % le week-end.

Certains salariés ont le sentiment d’être submergés par la masse d’information qu’induit l’arrivée des outils numériques. Ils sont 39 % à ressentir un trop-plein d’information et 27 % une impression de débordement.

Aucune action concrète n’a été mise en place dans les entreprises de 41 % des salariés français. Et seul un salarié sur cinq a constaté la mise en place d’une charte de bonne pratique pour les mails.

Droit à la déconnexion : charte

Depuis le 1er janvier 2017, le droit à la déconnexion fait partie des sujets à aborder lors de la négociation annuelle obligatoire sur la qualité de vie au travail en vue d’un accord. En son absence, une charte doit être élaborée après avis du comité d’entreprise ou, à défaut des délégués du personnel. Son but est de définir les modalités d’exercice du droit à la déconnexion. Elle doit également prévoir de mettre en œuvre des actions de formation et de sensibilisation d’actions et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques. Mais, la loi El Khomri ne prévoit pas d’obligation d’aboutir à un accord. De même, aucune sanction n’est prévue en cas d’absence d’accord.

Droit à la déconnexion dans les entreprises de moins de 50 salariés

Les plus petits entreprises ont moins de contraintes en la matière. Seules les entreprises de plus de 50 salariés doivent mener des négociations sur l’exercice du droit à la déconnexion. Dans les autres, il convient toutefois d’établir une charte.

Droit à la déconnexion dans la fonction publique

Les dispositions relatives au droit à la déconnexion contenues dans la loi Travail concernent les salariés du secteur privé. Toutefois, dans la fonction publique, certaines collectivités ont mis en place un système de droit à la déconnexion.  Ainsi, la ville de Paris possède un « mode d’emploi à la déconnexion » qui définit par exemple à quel moment l’envoi d’e-mails est à éviter, les moments où les agents ne sont pas obligé de répondre…

 

DEVOIR DE DECONNEXION

Regardez autour de vous la prochaine fois que vous sortez. La plupart des gens sont-ils en contact avec d’autres personnes ou avec un smartphone dans leur main? Très probablement, ce sera la dernière option. Alors que les smartphones ont leur place dans la société et peuvent certainement rendre la vie plus facile, ils peuvent également créer un fossé entre nous et la réalité. En appuyant simplement sur un bouton, nous pouvons déverrouiller tout un monde virtuel rempli d’applications, de jeux, de plateformes de médias sociaux, de sites d’actualités, de courriels et d’autres fonctions. Avec tout cela disponible, pourquoi voudrions-nous nous immerger dans le monde réel ennuyeux alors que nous pouvons nous perdre pendant des heures dans un monde inventé? Alors que la vraie vie se passe dans le réel…

Pour ne pas en arriver là, voici quelques conseils simples.

Arrêter d’utiliser un smartphone au lit avant de dormir

Aujourd’hui, les gens sont tellement accro au téléphone que même s’ils se réveillent au milieu de la nuit, ils vérifient les notifications sur leur smartphone avant de continuer à dormir. Une étude récente de Bank of America affirme que 71% d’entre nous dormons avec nos téléphones.

Pourtant les chercheurs ont découvert que l’utilisation d’un smartphone affecte la production d’hormones  qui incite notre corps à dormir. Bien que cette recherche ait environ 6 mois, elle mérite d’être partagée. La lumière bleue et blanche des téléphones, ordinateurs portables ou autres gadgets, empêche notre cerveau de libérer l’hormone mélatonine. Cette lumière trompe le cerveau en lui faisant croire qu’il fait jour. Cette hormone est responsable de notre cycle de sommeil. C’est pourquoi les gens dorment généralement tard.

Si vous arrêtez d’utiliser n’importe quel type de gadget une heure avant d’aller au lit, vous pouvez facilement vous endormir à temps. Mais, je sais combien il est difficile de laisser votre téléphone pendant une heure.

Cette lumière bleue et blanche n’est pas la seule raison pour laquelle vous dormez tard. C’est en fait votre dépendance. Certes, la lumière du smartphone affecte l’hormone et vous empêche de dormir. Mais vous vous obligez également à rester au téléphone à cause de votre dépendance. Si, d’une manière ou d’une autre, vous cessez de penser à votre téléphone et à vos notifications, vous pouvez mieux dormir.

Le sommeil et le repos sont très importants pour une vie saine. Si vous voulez être en bonne santé, vous devez essayer de garder une distance avec votre smartphone la nuit. C’est la meilleure chose à faire pour un sommeil sain.

10 Façons de surmonter la dépendance au smartphone
1. Désactiver ou réduire les notifications
Les Smartphone envoient trop de notifications. Si vous avez installé de nombreuses applications, presque toutes les applications envoient une sorte de notification. La plupart du temps, ces notifications sont inutiles, mais elles retiennent tout de même notre attention. Par exemple, les courriels de certains services pour lesquels vous ne vous souciez pas de l'offre d'achat. Donc, minimisez ou désactivez les notifications lorsque vous ne souhaitez aucune interruption. Faites cela spécialement la nuit et essayez de vous asseoir avec les membres de votre famille et vos amis. Ne pense plus au téléphone. 
 
2. Rangez votre téléphone pendant un certain temps
Dans la journée, essayez de ranger votre téléphone pendant un certain temps. Oui, vous pouvez manquer un appel important ou une notification. Mais c'est nécessaire. Évitez d’utiliser le téléphone dans les toilettes. Une demi-heure suffit pour commencer. La meilleure chose à faire est de mettre le téléphone en charge dans une autre pièce.
 
3. Faites vos propres règles d'utilisation du smartphone
C'est une tâche difficile, mais vous devez le faire et suivre les règles à la lettre. Vous pouvez définir des règles comme celles-ci:
 
    Pas d'utilisation du téléphone au moment des repas
    Pas d'utilisation du téléphone lorsque vous êtes avec des amis et des membres de la famille
    Pas d'utilisation du téléphone lors d'événements sociaux
    Pas d'utilisation du téléphone lorsque vous parlez à quelqu'un face à face
    Pas d'utilisation du téléphone dans la chambre après le coucher
 
Vous pouvez établir des règles en fonction de votre style de vie, mais assurez-vous de le faire. 

 

4. Éteignez Internet de temps en temps
Si vous pensez que vous ne pouvez pas éviter les notifications, vous devez penser à désactiver votre connexion de données pendant un certain temps. Sans connexion de données, il n'y aura pas de notifications sur votre téléphone.
 
5. Rendez silencieux WhatsApp 
Whatsapp est la principale chose qui attire votre attention. Alors, coupez la conversation en groupe en premier. Ces conversations ne finissent jamais et sont perturbées tout au long de la journée. Si vous voulez vraiment être moins accro à votre téléphone, vous devez essayer d'éviter ces conversations.
 
6. Achetez un réveil et placez-le près de votre lit
La plupart d'entre nous avons l'habitude de dormir avec un téléphone et la principale raison de l'utiliser comme réveil. Mais c'est nocif et distrait le sommeil. Si nous nous réveillons soudainement au milieu de la nuit, nous voyons l'heure au téléphone, puis nous vérifions les notifications avant de nous rendormir. Alors, placez un réveil près du lit pour avoir l’alarme et vérifier l’heure. De cette façon, vous pouvez éviter de dormir avec votre téléphone.

 

7. Prenez l'habitude de porter une montre
La plupart utilisent l'heure de vérification au téléphone et attire également l'attention vers le téléphone. Par exemple, si je vérifie l'heure sur mon téléphone, je consulte également les notifications Facebook et les conversations WhatsApp. De cette façon, le simple fait de vérifier le temps peut perdre quelques minutes ou heures. Alors, portez une montre et regardez l'heure quand vous en avez besoin. De cette façon, vous pouvez laisser le téléphone à sa place.
 
8. Si possible, supprimez les applications de médias sociaux
Les applications de médias sociaux sont la principale raison de la dépendance. Supprimer les applications de médias sociaux de votre téléphone. Vérifiez vos comptes de médias sociaux uniquement à partir d'un ordinateur portable. Utilisez le téléphone mobile uniquement pour des tâches importantes comme les appels téléphoniques, les courriels, la navigation et d’autres tâches importantes.
 
9. Profitez de la compagnie des gens qui sont près de chez vous
Lorsque vous êtes sans téléphone, essayez de profiter des gens autour de vous vous. Si vous êtes à la maison, parlez aux membres de votre famille et profitez de la présence de vos amis. Cela vous aide à oublier votre téléphone.

 

10. Fermez les yeux et prenez une profonde respiration lorsque vous voulez désespérément vérifier votre téléphone sans raison importante
Si vous n'êtes pas avec votre téléphone mais souhaitez le vérifier à tout prix, fermez les yeux et respirez à fond. Essayez de faire d'autres tâches attrayantes qui peuvent vous aider à réduire le stress et à oublier le téléphone.
 

Voilà vous en savez plus sur vos droits mais aussi et surtout vos devoirs, car la loi ne pourra jamais régler des comportements individuels proches de la compulsion ou l’addiction.

Si vous êtes manager, essayez de créer votre propre charte en faisant participer votre équipe, parfois quelques règles de bon sens suffisent à améliorer grandement la situation et maintenant vous en connaissez quelques unes.

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Patrick Ducloux
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