Document Unique Officine Pharmacie 26 août
Nous abordons dans cet article les points essentiels pour bien réussir un Document Unique Officine Pharmacie
On compte environ 22.400 pharmacies d’officine en France (en moyenne une pour 2 700 habitants) qui constituent un remarquable réseau de proximité. Le maillage complet du territoire national permet d’assurer un service de garde et d’urgence 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, ce qui garantit une véritable permanence des soins et du service pharmaceutique. Près de 50 000 pharmaciens titulaires et adjoints exercent en officine. Ce secteur de la pharmacie représente près de 120 000 emplois qualifiés.
1. LES UNITES DE TRAVAIL
Ce découpage s’applique dans la majorité des officines où il y a une grande polyvalence, et où l’on peut associer une tâche à un lieu.
LE STOCK DE PRODUITS
LE COMPTOIR DE VENTE
LE LABORATOIRE DE PREPARATION
LE BUREAU ADMINISTRATIF
2. LES PRINCIPAUX RISQUES Officine Pharmacie
Les risques dans l’entreprise sont nombreux et peuvent être à l’origine de maladies professionnelles ou d’accidents du travail.
La liste des risques décrits ci-dessous n’est pas exhaustive mais répond déjà à la fameuse règle de Pareto des 80/20.
A RISQUES PHYSIQUES
Risques liés au bruit
Risques liés à l’éclairage
Risques liés à l’ambiance thermique et/ou climatique
Risques liés à l’électricité
Risques liés aux manutentions manuelles de charges lourdes ou patients
B RISQUES LIES AUX MACHINES ET EQUIPEMENTS DE TRAVAIL
Risques liés à la manutention mécanique de charges
Risques liés à l’ergonomie du poste ou de la zone de travail
Risques liés aux outils, machines, dispositifs médicaux, équipements
C RISQUES BIOLOGIQUES
Risques d’exposition à un agent infectieux (BACTERIE : tuberculose, légionellose – VIRUS : Hépatite A, B, C, HIV _ CHAMPIGNON : Aspergillus, ATNC (prion))
D RISQUES CHIMIQUES
Risques d’incendie ou d’explosion
Risques liés à l’utilisation de produits
Risques liés au stockage et à l’élimination de produits
E RISQUES LIES AUX LOCAUX ET AUX INSTALLATIONS
Risques de chute de plain-pied
Risques de chute de hauteur
Risques liés aux déplacements dans l’établissement et risques routiers
F RISQUES LIES A DES FACTEURS ORGANISATIONNELS
Risques liés aux conditions de travail
G RISQUES PSYCHOLOGIQUES ET SOCIAUX
Risques liés à la prise en charge des patients, contacts avec le public et les familles
Risques entre professionnels
Risque d’insécurité et de malveillance
H RISQUES LIES AUX CO – ACTIVITES
Intervention d’un autre service de l’établissement
Intervention d’une entreprise extérieure
3. RISQUES LES PLUS COURANTS Officine Pharmacie
Les Risques Psycho-Sociaux (RPS)
Ces risques peuvent entraîner des pathologies professionnelles telles que des dépressions, des maladies psychosomatiques, des problèmes de sommeil, mais aussi favoriser l’apparition de Troubles Musculo-Squelettiques, de maladies cardio-vasculaires voire entraîner des accidents du travail.
On parle de stress au travail lorsqu’il existe un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. On distingue les situations de stress aigu (quand une personne doit faire face à un événement ponctuel) des situations de stress chronique qui ont des conséquences sur la santé des salariés.
L’origine des risques psychosociaux est multifactorielle et il existe plusieurs modèles d’analyses de ce déséquilibre. Les facteurs les plus souvent cités sont liés:
● Au contenu du travail à effectuer (monotonie, surcharge ou sous-charge de travail),
● À l’organisation du travail (rythme, exigences contradictoires, absence d’objectifs),
● Aux relations de travail (manque de soutien, reconnaissance),
● À l’environnement physique (bruit, chaleur, manque d’espace),
● À l’environnement socio-économique (concurrence, incertitude sur l’avenir de l’entreprise).
En pharmacie, on peut retrouver ces facteurs lors de diverses situations. Par exemple lors de l’absence de collègues non remplacés, la surcharge de travail engendrée fait partie des facteurs psycho-sociaux.
De même, un afflux de questions laissées sans réponse peut générer chez les salariés une source importante de stress et accroître leur charge mentale avec une apparition possible de signes cliniques tels que la « boule au ventre », des palpitations, des crises d’angoisse, des troubles cardiovasculaires…
Quelques exemples de :
« Est-ce que les médicaments que j’ai donnés à cet enfant ne possèdent pas de contre-indications ?»
« Est-ce que je ne me suis pas trompé de médicament dans la délivrance de ce matin? »
« Ce soir je serai seule pour la fermeture, j’espère que tout va bien se passer. »
Les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS)
Les TMS sont des pathologies qui affectent les tissus (tendons, gaines synoviales, nerfs…) situés à la périphérie des articulations. Ces affections se développent principalement à l’épaule (tendinite de la coiffe des rotateurs), au coude (épicondylite), au poignet (Syndrome du Canal Carpien).
La douleur, ressentie au cours ou en dehors de l’activité, en est l’expression la plus manifeste et est souvent associée à une gêne fonctionnelle qui peut être invalidante.
Ces pathologies invalidantes pour la vie personnelle, le sont aussi pour l’exercice de l’activité professionnelle.
Les TMS sont des maladies trouvant leur source dans une combinaison de facteurs d’origine organisationnelle, biomécanique, psychosociale ou environnementale:
Facteurs biomécaniques : il s’agit d’analyser, au poste de travail, les gestes et postures adoptées (travail bras en l’air, sur la pointe des pieds…), les efforts fournis (tonnage manutentionné, charge unitaire…), la répétitivité des gestes (nombre de fois où le même geste est répété par unité de temps).
Facteurs organisationnels : il s’agit d’analyser les conditions de réalisation des gestes (rythme de travail, organisation des pauses, possibilités de coopération…); lesquelles peuvent accroître ou diminuer les marges de manœuvre du salarié lui permettant de réguler son activité et donc d’en diminuer les contraintes.
Facteurs psychosociaux ; il s’agit d’analyser la façon dont le travail est perçu par les salariés. Cette analyse résulte tant de la charge mentale (flux d’informations à traiter au poste, impératifs qualité, incertitudes sur la production, fonctionnements en marche dégradée…) que du « ressenti au travail » (soutien ou non des collègues et de la hiérarchie, marges de manœuvre du salarié, incertitudes sur les objectifs, les repères dont le salarié dispose…). Ces facteurs peuvent s’exprimer par du stress au travail.
Facteurs environnementaux: il s’agit d’analyser les conditions d’ambiance dans lesquelles le travail est effectué (température, humidité, éclairage, bruit…).
Par exemple:
Pour préparer les commandes, le salarié répète et alterne des gestes et postures contraignantes.
Ainsi, il accède aux médicaments situés en haut de l’étagère en se mettant sur la pointe des pieds et en levant les bras au-dessus de l’épaule. Pour prendre les médicaments situés en bas des rayonnages, il s’accroupit et courbe le dos. Une analyse des déplacements et des postures en vue de les limiter constitue un élément clé en matière d’évaluation des risques. Celle-ci peut conduire à un plan d’organisation des étagères limitant ces contraintes et tenant compte notamment des déplacements, de la fréquence de délivrance de l’article et de son poids… (En particulier dans le cas des produits de parapharmacie…).
Les moyens techniques peuvent également contribuer à la limitation du risque. Ainsi en est-il de la mise à disposition d’un escabeau facilitant les accès aux rayonnages les plus hauts.
Autre exemple, faute de mise à disposition de sièges (alors que le code du travail impose à l’employeur la fourniture d’un siège à proximité – article R.4225-5), les salariés sont contraints de rester debout toute la journée. Cette contrainte tient au souhait du pharmacien de montrer à la clientèle la disponibilité de son personnel derrière le comptoir, la position assise n’y contribuant pas selon lui. Or le stationnement debout prolongé est éprouvant et peut entraîner un certain nombre de symptômes: fatigue musculaire, insuffisances veineuses, douleurs lombaires, raideurs articulaires de la nuque et des épaules…
Équiper les comptoirs de sièges « assis-debout » permet à la fois:
● De respecter l’obligation réglementaire
● De tenir compte des « contraintes commerciales »
● De limiter les contraintes posturales dues à la position debout prolongée (notamment pendant les phases d’accueil du client, de conseils et de saisie sur ordinateur).
Risques Chimiques
L’employeur doit identifier les substances et préparations dangereuses auxquels sont exposés ses salariés (Recensement des fiches de données de sécurité de tous les produits utilisés). Ensuite, l’employeur doit également prendre en compte toutes les phases d’expositions des salariés aux agents chimiques:
● La désinfection des appareils d’aérosolthérapie,
● La préparation des médicaments,
● Le nettoyage (sols, paillasse…).
Risque de chute d’objets
Les pharmacies d’officine manquent généralement de place pour la réserve, le stock de la parapharmacie étant volumineux. Pour pallier à ce problème, les salariés rangent les produits de plus en plus haut ce qui provoque des risques de chute d’objets.
Risques de chute
Ce risque est présent dans les pharmacies d’officine qui disposent d’un étage ou d’un sous-sol (généralement pour la réserve). Les salariés empruntent plusieurs fois par jour les escaliers, en portant des produits volumineux (couches, pèse-bébé, alimentation pour bébés…).
Les chutes représentent 60 % des accidents dans les pharmacies d’officine.
Ce risque est également présent au niveau du rez-de-chaussée avec des allées encombrées par des médicaments non rangés.
L’accès aux produits rangés de plus en plus haut peut être dangereux en cas d’utilisation détournée d’un équipement inapproprié (par exemple une chaise à roulettes) à la place d’un tabouret autobloquant. Le risque de chute est alors accru.
Certains salariés ne seront exposés à des risques que dans certaines circonstances. Ce sera le cas par exemple d’une personne qui remplace très ponctuellement un collègue sur son poste de travail. Ces personnes pourront alors être exposées ou s’exposer à des risques pour lesquels elles n’auront pas forcément soit la sensibilisation/formation suffisante, soit des repères ou des « savoir-faire de prudence » nécessaires, ou encore la connaissance des moyens de protection adéquats.
4. ETABLISSEMENT RECEVANT DU PUBLIC
Les entreprises recevant du public comme les boulangeries, boucheries, pressings, cordonneries, fleuristes, pharmacies… sont soumises à la réglementation des Etablissements Recevant du Public (ERP).
Ces entreprises doivent prendre des mesures de prévention contre l’incendie et faciliter l’évacuation du public, être accessibles aux personnes handicapées (avant le 1er janvier 2015), et avoir réalisé un Dossier Technique Amiante (depuis le 31 décembre 2005).
Voilà un résumé des points essentiels à consigner dans votre Evaluation des Risques Professionnels.
Voici les premiers éléments pour réaliser ou mettre à jour votre Document Unique Officine Pharmacie.
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Bien cordialement,
Patrick Ducloux
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