Document Unique : symptômes burnout

Pourquoi évaluer les « symptômes burn-out » ?

symptômes burnout

Selon les dernières statistiques cela toucherait entre 5 à 10 % des salariés, à des degrés plus ou moins élevés. Ce phénomène ne se produit pas à l’improviste, il est précédé d’une période de stress prolongée et résulte d’un épuisement à la fois physique et psychologique.

Or l’employeur est tenu d’évaluer les risques professionnels et doit dans son Document Unique évaluer ce risque psychologique majeur, il nous a donc paru utile de rechercher et de vous proposer un outil simple pour évaluer les « symptômes burn-out ».

Nous reprenons l’outil utilisé dans l’enquête SUMER 2003 pour évaluer les « symptômes burnout », voir notre article récent  sur ce sujet.

Cet outil est le questionnaire de Robert Karasek  et Thöres Theorell qui ont élaboré en 1990 un modèle nommé «exigence-maîtrise-soutien» dans le cadre d’une étude sur les sources du stress au travail. On retiendra plus particulièrement la notion de «soutien» qui conditionne les exigences du travail et l’autonomie que l’on peut avoir. D’après leur analyse, des personnes soumises à une forte pression de la hiérarchie, à une marge de manœuvre décisionnelle limitée et à un faible soutien émotionnel sont plus enclin à être tendus et donc moins inaptes à bien travailler. La définition de l’Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au travail  confirme ces propos. Le stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face.
La théorie de Siegrist datant de 1996 va plus loin et met en relation le poids des perspectives de carrière, des rémunérations et des comportements de la hiérarchie et permet d’aborder les « symptômes burn-out ».

Ce modèle comporte 3 éléments distincts qu’il convient de bien comprendre.

1. La Latitude décisionnelle
Elle prend en compte à la fois l’utilisation des compétences (possibilité d’utiliser ses propres compétences et d’en développer de nouvelles) et l’autonomie décisionnelle (possibilité de choisir sa façon de travailler, de participer aux décisions qui s’y rattachent).

2. La demande psychologique
C’est la charge psychologique associée à l’exécution des tâches, à la quantité et à la complexité des tâches, aux tâches imprévues, aux contraintes de temps, aux interruptions et aux demandes contradictoires.

3. Le soutien social
C’est l’aide et la reconnaissance des collègues et de la hiérarchie.

A partir de ces 3 éléments, Karasek définit les conditions de stress et les symptômes du burn-out.

Le stress est la combinaison d’une forte demande psychologique et d’une faible latitude décisionnelle.

Document Unique : symptômes burnout dans Outils symptomes-burn-out-1

  •  Le sujet est détendu, s’il bénéficie d’une faible demande psychologique et d’une grande autonomie pour réaliser son travail.
  • Le sujet est actif, s’il dispose d’une forte demande psychologique mais également d’une grande autonomie.
  • Le sujet est passif, s’il dispose à la fois d’une faible demande psychologique et d’une faible autonomie.
  • Le sujet est stressé, s’il dispose à la fois d’une forte demande psychologique et également d’une faible autonomie.

symptomes-burn-out-2 document unique dans Outils

Le sujet présentera des « symptômes burnout » si il se retrouve à la fois avec des exigences élevées au niveau du travail, peu ou pas de contrôle sur son propre travail et un soutien social faible de la part de l’équipe de travail et/ou de la hiérarchie, c’est-à-dire les conditions pour avoir un sujet stressé et de plus sans soutien social.

Vous trouverez un exemple de questionnaire rempli ici.

Pour avoir l’outil de mesure gratuit des « symptômes burnout » inscrivez-vous sur notre newsletter ICI.

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Patrick Ducloux
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Document Unique : une nouvelle obligation

A partir du 1er juin 2012, l’obligation document unique change.

En effet l’article L.4644-1 du Code du travail impose désormais à l’employeur de désigner au moins un salarié compétent en charge de la prévention des risques professionnels ou, sinon, de faire appel à des personnes ou organismes compétentes.

obligation document unique

De manière à répondre à cette nouvelle obligation document unique, l’employeur peut au choix:
- Recruter un nouveau salarié pour cette fonction.

- Former à la prévention des risques professionnels un salarié pour cette fonction (le mieux est d’avoir un volontaire).

- Sous-traiter complètement cette activité de prévention des risques à des spécialistes extérieurs.

A vous maintenant de choisir la meilleure option pour remplir cette nouvelle obligation document unique.

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fiches document unique



Document Unique : épicondylite maladie professionnelle

Nous allons aborder dans cet article l’épicondylite, maladie professionnelle douloureuse et souvent banalisée,  appelée aussi « tennis elbow ». Nous verrons ce qu’est cette maladie professionnelle, comment détecter les situations à risques (obligatoire dans votre Document Unique) et comment mettre en place de la prévention pour l’épicondylite, maladie professionnelle reconnue au tableau des maladies professionnelles n°57 (régime général) et n°39 (régime agricole).

epicondylite-maladie-professionnelle

Qu’est-ce que la maladie professionnelle «épicondylite» ?

La maladie professionnelle épicondylite est une maladie douloureuse du coude. On l’appelle aussi «tennis elbow», appellation trompeuse, car les joueurs de tennis représentent moins de 10% des cas identifiés alors que les salariés qui en souffrent représentent plus de 90% des statistiques.

Les derniers rapports à notre disposition montrent que :

• Tous les secteurs sont touchés, de l’industrie aux services ;

• une progression de 20 % par an ces 10 dernières années ;

L’épicondylite latérale, désigne une inflammation qui survient au voisinage d’une petite saillie osseuse de l’os du bras (humérus), juste au-dessus de l’articulation du coude sur la face externe du bras. Il arrive toutefois que d’autres régions de l’avant-bras et du coude soient douloureuses. Pour certains experts, l’appellation « syndrome douloureux latéral du coude » est plus précise, mais cette appellation est encore peu utilisée.

La préhension grossière est affectée particulièrement lorsque le mouvement exige de la force. Tenir une tasse de café ou donner une poignée de main peuvent donc être douloureux et difficiles à accomplir puisque ces activités sollicitent la stabilisation du poignet par ses extenseurs. Par conséquent, l’épicondylite occasionne des situations de handicap au travail et affecte les activités de la vie quotidienne des salariés qui en sont atteintes.

 

Comment reconnaître les facteurs de risque liés à l’épicondylite maladie professionnelle, pour votre Document Unique ?

L’apparition de la maladie professionnelle épicondylite est souvent liée à la façon dont les salariés exécutent certains gestes, telles que la préhension, la torsion, l’extension du bras et le déplacement. Ces gestes peuvent devenir dangereux s’ils :

  • sont exécutés en position fixe ou dans une mauvaise position;
  • sont répétés constamment;
  • demandent une force excessive;
  • ne laissent pas à l’organisme le temps de récupérer après la sur sollicitation.

Les métiers concernés sont ceux qui nécessitent des mouvements répétés ou énergiques des doigts, du poignet et de l’avant-bras. L’épicondylite peut être due à une sollicitation excessive à un moment précis ou à des sollicitations de faible importance pendant une trop longue période.

Certains mouvements favorisent l’apparition d’une épicondylite, notamment :

  • des mouvements simultanés de rotation de l’avant-bras et de flexion du poignet;
  • la préhension vigoureuse d’un objet conjuguée à une rotation de l’avant-bras vers l’intérieur ou l’extérieur;
  • des mouvements saccadés de lancer;
  • des mouvements de la main pour frapper des objets.

Les mouvements associés aux deux premières activités indiquées ci-dessus (rotation, flexion et préhension) sont particulièrement dangereux lorsqu’ils sont effectués pendant que les bras sont tendus vers l’avant ou tendus latéralement à distance du corps (torse).

Comme vous le voyez tous les secteurs d’activité sont susceptibles d’être concernés (BTP, Industrie, Services, Transports, Services à la personne, Tertiaire). Citons par exemple les métiers tels que maçon, peintre, électricien, menuisier, caissier, manutentionnaire, magasinier, aide-nettoyeur, aide-soignant, mécanicien, assembleur, laveur repasseur de linge, serveur, cuisinier, boucher, poissonnier, coiffeur, tapissier, secrétaire…

 

Comment mettre en place un plan d’actions dans votre Document Unique pour l’épicondylite maladie professionnelle?

Si elle n’est pas traitée adéquatement dès le début, la maladie professionnelle épicondylite est une source de malaises et de douleurs et constitue un risque de maladie chronique. Le traitement de cette maladie peut parfois prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et peut occasionner des coûts importants. La prévention constitue donc le moyen le plus efficace d’atténuer ou de circonscrire ce problème en milieu de travail.

La prévention de l’épicondylite (maladie professionnelle) passe par :

  • une sensibilisation générale visant à mieux faire connaître la maladie et ses rapports avec les activités professionnelles, et
  • une intervention rapide visant à cerner les facteurs de risque et à les éliminer avant que la maladie n’apparaisse.

Il faut identifier les tâches associées à l’épicondylite et les modifier de manière à réduire le risque de blessures graves. Il est particulièrement dangereux d’utiliser les doigts, les poignets et les avant-bras pour effectuer un travail répétitif, qui nécessite un mouvement vigoureux et l’adoption de mauvaises postures, et laisse peu de place au repos. On devrait éviter les tâches qui imposent une force, une surcharge ou un effort excessif aux muscles de l’avant-bras.

Il importe toutefois de se rappeler que l’épicondylite maladie professionnelle n’est que l’un des nombreux troubles causés par le travail répétitif. Les programmes de prévention ne peuvent être efficaces s’ils visent une seule partie du bras et négligent les mains, les poignets, les épaules, le cou ou le dos.
Un bon programme de prévention doit prendre en compte tous les troubles causés par le travail répétitif et la sollicitation excessive des muscles et des tendons.

La conception adéquate des tâches est le meilleur moyen d’éviter le travail répétitif.
Voici quelques mesures pour atteindre cet objectif :

  • Préférer les machines pour le travail répétitif.
  • Favoriser une rotation des postes de travail de façon que les salariés  aient l’occasion d’utiliser différents groupes de muscles.
  • Mettre en avant l’élargissement des tâches pour accroître la diversité des tâches rattachées à un travail.
  • Proposer l’enrichissement des tâches pour améliorer la maîtrise et la qualité des conditions de travail.
  • Utiliser le travail en équipe pour accroître la diversité du travail musculaire.

La prévention peut également intégrer :

  • Une autre conception des outils et de l’équipement pour réduire la force nécessaire à l’exécution du travail, l’idée est d’aider à réduire au minimum la distance des objets à atteindre et à limiter le poids des objets soulevés ou déplacés à bout de bras.
  • Une nouvelle conception du lieu de travail afin de l’adapter au salarié en évitant de travailler à bout de bras;
  • Proposer de nouvelles méthodes de travail fondées sur des programmes de formation adéquats, où seront privilégiés des mouvements souples plutôt que des mouvements saccadés, où seront éliminé, à chaque fois que possible, les de fléchissements du poignet pendant le travail, où sera favorisé un cycle travail-repos qui permet aux salariés de changer de position, de reposer certaines parties du corps au travail et de se détendre mentalement.

maladie-professionnelle-epicondylite

 

Voilà, vous en savez maintenant assez pour détecter, et prévenir dans votre entreprise la maladie professionnelle «épicondylite» et mettre à jour ainsi votre Document Unique.

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Document Unique : Incidences d’un accident de travail interimaire

Quels sont les incidences d’un accident de travail interimaire ?

Ils sont de deux ordres, juridique et financier. Juridique, car l’accident de travail interimaire entraînera une enquête qui tentera de mettre en lumière l’absence ou le caractère incomplet du Document Unique, particulièrement sur la partie « risque lié au personnel intérimaire ». Financier, car selon la valeur de votre Document Unique, la prise en charge de votre entreprise sera différente pour cet accident de travail interimaire.

Nous allons donc aborder dans cet article, les critères qui font que l’accident de l’interimaire sera considéré comme un accident de travail intérimaire, nous verrons ensuite les formalités obligatoires à suivre, la situation du salarié intérimaire et enfin l’impact juridique et financier dans le détail.

1) Quelles sont les critères de reconnaissance d’un accident de travail interimaire ?

Les critères de reconnaissance de l’accident du travail interimaire (ou non) ont été définis par la jurisprudence.

  • L’accident de travail interimaire  est survenu à l’heure et sur le lieu du travail

Sauf preuve contraire d’une cause étrangère au travail, tout accident survenu à l’heure et sur le lieu du travail est réputé être un accident du travail. Le lieu de travail recouvre l’ensemble des locaux de l’entreprise et ses dépendances, telles que le parking ou la cantine.

Le salarié d’astreinte chez lui ne rentre pas dans la législation des accidents du travail, sauf à se trouver dans un lieu imposé par l’employeur.

Le salarié en télétravail qui subit un accident à l’occasion de l’exécution de travaux confiés par l’employeur est considéré, lui aussi, comme victime d’un accident du travail.

  • L’accident de travail interimaire  est constitué de faits précis et inattendus

L’accident du travail doit pouvoir être daté et doit pouvoir être la conséquence de circonstances certaines (coupure, brûlure, chute, douleurs soudaines à l’occasion d’un geste précis).

Cette précision exclue les lésions et pathologies survenues graduellement  notamment dues à la répétition d’un geste ou à l’action prolongée d’une circonstance ou d’un matériau (l’exposition au froid ou l’usage d’un outil de travail).

L’accident du travail se différencie ainsi de la maladie professionnelle qui se caractérise par une évolution lente ou progressive et pour laquelle on ne peut donner avec certitude une origine et une date certaine.

  • L’accident de travail interimaire  survient à l’occasion de l’exécution du travail

Le salarié doit être en train d’effectuer son travail et doit se trouver sous l’autorité et le contrôle de son employeur, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il vaque à des occupations personnelles durant les pauses sur son lieu de travail (par exemple, il est possible de vous faire livrer vos colis sur votre lieu de travail, à cette occasion un lumbago pour soulever un colis personnel trop lourd n’est pas considéré comme accident de travail).

L’accident  du travail n’est pas retenu lorsque le contrat de travail est suspendu par exemple pendant les congés payés ou pendant le préavis si le salarié est dispensé de son exécution.

La cause de l’accident importe peu : il peut s’agir de circonstances ou éléments extérieurs ou même de la faute du salarié ou de l’un de ses collègues comme un faux mouvement ou le non-respect de consignes de sécurité (par exemple, oubli de porter un EPI).

  • L’accident de travail interimaire  survient pendant une mission

Le salarié exécutant une mission pour son employeur est considéré comme étant sous le contrôle de ce dernier pendant toute la durée de sa mission. Il bénéfice par conséquent de la protection des accidents du travail pour tout accident survenu pendant la mission, même à l’occasion d’un acte de la vie courante et même s’il ne s’agit pas d’un acte en rapport avec son travail.

Exemple : au cours d’une pause, le salarié est victime d’un accident alors qu’il part déjeuner ou prendre un café.

  • L’accident de travail interimaire  doit laisser apparaître une lésion

Une lésion physique interne ou externe doit exister. Mais il peut s’agir aussi de troubles psychologiques ou de douleurs, à condition qu’ils soient apparus soudainement.

La dépression, le suicide d’un salarié, voire la tentative de suicide, même à son domicile, peuvent être considérés comme un accident du travail s’ils surviennent par le fait du travail ou en sont la conséquence directe (reproches de l’employeur ayant entraîné l’acte, dépression liée à un stress professionnel ou un entretien d’évaluation défavorable, etc.).

C’est au salarié de prouver qu’il a été victime d’une lésion survenue à l’occasion de son travail.

Les seules déclarations du salarié même assorties d’un certificat médical ne suffisent pas. Elles doivent être confirmées par des faits qui peuvent être matériellement constatés : panne d’une machine, effondrement d’un mur, chute d’un objet. La déclaration de témoins est également recommandée pour attester l’accident du travail.

La persistance de séquelles consécutives à l’accident du travail ne suffit pas : il faut prouver une aggravation de ces séquelles sans motif apparent pour que celle-ci soit prise en charge.

 

2) Quelles sont les déclarations obligatoires suite à d’un accident de travail interimaire ?

En cas d’accident du travail, certaines déclarations sont obligatoires. Elles incombent aussi bien au travailleur intérimaire victime d’un accident de travail intérimaire, qu’à l’entreprise de travail temporaire et à l’entreprise utilisatrice (l’entreprise dans laquelle l’intérimaire effectue sa mission d’intérim).

 

Déclarations obligatoire de la part du travailleur intérimaire

Déclaration à l’agence de travail temporaire

L’intérimaire victime d’un accident de travail doit en informer son agence d’intérim dans la journée durant laquelle l’accident est survenu. Le délai entre l’accident du travail et sa déclaration auprès de la société d’intérim ne doit pas dépasser 24 heures. (Sauf cas de force majeure, d’impossibilité absolue ou de motifs légitimes. Cette déclaration peut-être faite sur le lieu de travail (les bureaux de l’agence d’intérim étant également considérés comme lieu de travail) ou par lettre recommandée.

Déclaration à l’entreprise utilisatrice

La déclaration d’accident du travail (ou d’accident de trajet) par l’intérimaire doit être faite auprès de l’entreprise utilisatrice dans les 24 heures, soit sur les lieux de l’accident, soit par lettre recommandée.

 

Déclarations obligatoire de la part de l’entreprise de travail temporaire

Déclaration à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM)

Dans le cas ou la déclaration de l’accident n’aurait pas était faite par l’entreprise de travail temporaire auprès de la CPAM, la victime de l’accident (l’intérimaire) peut effectuer cette déclaration auprès de la CPAM dont elle relève et ce jusqu’à l’expiration de la seconde année qui suit l’accident. La caisse primaire d’assurance maladie doit alors, à réception de la déclaration, en adresser un double au médecin du travail ainsi qu’à l’employeur.

En parallèle l’entreprise de travail temporaire envoie à son salarié une lettre de réserve sur l’accident du travail et sa responsabilité, ainsi que la feuille d’accident du travail pour obtenir la gratuité des soins.

 

Déclarations obligatoire de la part de l’entreprise utilisatrice

Dès que l’entreprise utilisatrice est informée de l’accidente, elle est tenue, dans un délai de 24 heures, de transmettre par lettre recommandée, avec accusé de réception, un exemplaire de l’information préalable :

a) à l’entreprise de travail temporaire qui établit la déclaration d’accident du travail et l’adresse à la caisse primaire d’Assurance maladie dont dépend la victime,

b)  au service prévention des risques professionnels de la CRAMIF,

c) à l’inspection du travail.

 

accident de travail interimaire

accident de travail intérimaire

 

3) Quelle est  la  situation du travailleur intérimaire durant l’arrêt suite à l’accident de travail interimaire ?

  • Le travailleur intérimaire perçoit des indemnités journalières, IJ, s’il remplit les conditions vis à vis de la Sécurité sociale.
  • Les IJ sont calculées sur la base de la rémunération des 12 derniers mois de date à date, précédant l’arrêt de travail.
  • Il bénéficie du régime complémentaire (prévu par l’accord du 23/01/2002 étendu).

4) Quel est le coût de l’accident de travail interimaire ?

Le coût est réparti entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise utilisatrice.
Pour déterminer le taux de cotisation des AT :

  • 2/3 pour l’entreprise de travail temporaire.
  • 1/3 pour l’entreprise utilisatrice.

Cependant, la Cour de Cassation, dans un arrêt du 17 décembre 2009, se prononce sur la répartition de la charge du coût de l’accident du travail lors du recours à un intérimaire.
En l’espèce, un salarié intérimaire a été victime d’un accident du travail, il est alors imputé au compte de l’utilisateur (entreprise utilisatrice) un tiers pour la détermination du taux de cotisation d’accidents du travail.
La société d’intérim demande à ce que l’intégralité du coût financier de l’accident soit à la charge de l’entreprise utilisatrice, l’accident étant dû à la faute inexcusable de l’employeur.
L’article R 242-6-1 du Code de la sécurité sociale met en place une répartition des coûts liés aux accidents du travail.
Cependant, dans cet arrêt la Cour de Cassation édicte que l’accident dont le salarié a été victime « ayant été jugé entièrement imputable à la faute inexcusable de l’entreprise utilisatrice sans qu’aucun manquement ne soit relevé à l’encontre de la société, les données de l’espèce conduisent à porter intégralement le coût de l’accident au sens de l’article R. 242-6-1 du code de la sécurité sociale à la charge de l’entreprise utilisatrice».
En conséquence, la Cour reconnait la possibilité, malgré la répartition réglementaire, d’opérer un transfert intégral de la charge du coût de l’accident du travail, dès lors que celui-ci est lié à un manquement de l’entreprise utilisatrice, notamment dans le cadre de la faute inexcusable.

Je vous rappelle que l’absence ou l’insuffisance du Document Unique établit automatiquement la faute inexcusable de l’employeur.

Je vous recommande donc la lecture de mon récent article « Document Unique : La sécurité des Travailleurs Intérimaires » pour vous aider à mettre en place le plan d’actions proposé dans votre Document Unique et ainsi de diminuer l’accident de travail intérimaire dans vos entreprises.

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Patrick Ducloux
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